CHRONIQUE PAR ...
Count D
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
15/20
LINE UP
-Mr. Hustler
(chant)
-Tchort
(guitare)
-Død
(guitare)
-Erlend Caspersen
(basse)
TRACKLIST
1)Death to Birth
2)Incarnadine Mangler
3)Tortured Soul Appearance
4)Eye-Licker
5)Mephitication
6)Arterial Lust
7)Flesh to Destroy
8)Ripsaw Resentment
9)Altered Genesis
10)Smite
11)State of Darkness
12)Deliberate Carnage
DISCOGRAPHIE
Yeeah du gros death qui tache! Altered Genesis est la troisième offense de Blood Red Throne. Une bien belle pièce histoire de se démonter les oreilles avec précision et violence… Bref du carnage comme le style sait si bien s’y prêter. Très classique et à la fois emprunt d’une touche personnelle presque moderne, sans être déplacée, Altered Genesis a de quoi plaire. Avis aux presque puristes, bien sûr.
N’oublions pas que Blood Red Throne fût formé par Tchort (ex-Emperor, aujourd’hui dans Carpathian Forest et Green Carnation) comme projet perso de death brutal en 1998. Pour cet album, après que Espen Antonsen, le batteur original du groupe soit viré, il en a fallu deux autres pour trouver le bon, capable de suivre le rythme de cette grosse production du Death, de ce groupe qui commence à enflammer les terres norvégiennes de sa musique dévastatrice. « Classique » certes, je disais en intro, mais il est difficile de réinventer un style ultra rodé. Le titre "Mephitication" représente bien les standards du old death des années 90, reboosté à la sauce Blood Red Throne. Les riffs accrocheurs, le jeu agressif des guitares, le chant d’outre tombe écrasant la rythmique, les breaks trompe l’oeil… Bref, une bonne recette qui donne ici un bon plat prêt à être dégusté sans délicatesse. Blood Red Throne reste très carré dans son jeu, parfois proche de leurs confrères polonais Decapitated. L’enchaînement en rien reposant à la Cannibal Corpse peut parfois fatiguer, mais la réalité est que le death technique joué ici sait rompre la monotonie.
Mine de rien aussi, les mélodies parfois assez peu communes dégagées ici et là, mêlées aux rythmiques lourdes arrachées à la terre, donnent un mélange particulièrement sympathique. L’excellent "Arterial Lust" va dans ce sens, avec breaks énormes, feeling thrash rappelant Slayer (aussi sur "Flesh To Destroy") et fin puissante, presque indus brutal. Deux autres titres se dégagent particulièrement de cet album d’après moi. "Ripsaw Resentment" sent bon le dérangement et la dépravation, tout comme l’attaque sonore menée par une batterie super rapide et très précise. Les passages très rythmiques s’opposent aux développements des guitares en nappes. Le jeu de la basse sur ce titre est assez impressionnant et les leads de guitares prenant forme sur la deuxième moitié du titre insuffle à celui-ci une atmosphère plus sombre. Le dernier titre "Deliberate Carnage" vaut aussi le détour, puisqu’il n’en finit pas de hacher l’air à coup de toms et de cordes malades, précises comme des rasoirs.
Le chant de Mr. Hustler est ici comme sur l’album entier ultra peu varié, très gras et grave. On y retrouvera pas mal de références; inutile de répéter ici, tout le monde les connaît. Enfin voilà, un bon album d’une cinquantaine de minute qui a le mérite de présenter le coté le plus brutal de Tchort, et de pousser un peu plus encore la machine du brutal death vers une forme plus mature et technique.