CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
12/20
LINE UP
-Tony Ford
(chant)
-Matt Collins
(guitare)
-JJ LaWhore
(guitare)
-Jason PC
(basse)
-Matt Rizo
(batterie)
TRACKLIST
1)For Those About To Fuck
2)Idí
3)Six Six Sixteen
4)Cock Junkie
5)Sellout
6)I Wanna Do It With Madonna
7)Fruity Relationships
8)Heroin Punk
9)Sk8er grrl
10)Bad Habbits
11)On the Stage
12)Vegan Feast
13)Drink Fight Fuck
14)Tony Goes To Court (Skit)
15)On the Hunt
16)Current Trends
17)Underground
18)Drug Fiend
19)Achin' For An' A'Cup
20)Dahmer The Embalmer
21)She'sAJunkie
22)Nu Corporate
DISCOGRAPHIE
Un groupe venu d’Australie (mmmh… seraient-ce encore des bourrins?) pour nous abreuver de metal. Ca commence sur du bon gros rock bien couillu que je qualifierai bien de motörheadien si seulement mes connaissances musicales me le permettaient. Quoiqu’il en soit, on est loin de ce déluge de gros death qui tâche (war metal?) qui nous pendait au nez. Et pourtant… et pourtant ce groupe n’est pas vraiment un vieux groupe de heavy/hard rock/rock couillu. Et oui, il s’agit en fait d’un déguisement pour faire passer en douce des bons gros blast furieux typique du brutal death/grind! Sapajous!
Et puis, avec des titres comme "For Those About to Fuck" ou "Cock Junkie", pouvait-il en être autrement? Franchement, rien qu’à la lecture de ces sonnets poétiques le curieux aura reconnu la patte grind/death. De toute façon, si vous n’êtes pas convaincu, avec des chansons d’une durée moyenne ne dépassant guère la minute trente l’espoir n’est plus permis. Point de rock. Mais du death rock. Et alors, cette tambouille elle donne quoi donc? Et ben ma foi, ce n’est pas désagréable du tout. Ca se laisse écouter sans grande difficulté (pour peu que vous soyez réceptif aux blasts) et les enchaînements brutal death – rock sont bien cool et tranquillement exécutés, de ce côté-là, pas de problème. La voix du chanteur est un poil death des fois, un poil black d’autres, mais il garde toujours un peu ce timbre rock qui change de la production de base. Un groupe qui produit donc une musique bien sympathique, très rythmée (forcément…) et non dénuée de groove (notamment lors des passages rock).
Bien sûr, il s’agit d’un album d’humains et les défauts sont là. La musique est tout de même assez linéaire et le groupe a beaucoup de mal à se recycler. Car si pendant trente minutes, la sauce peut prendre il est impossible que cette musique captive durablement ses auditeurs. Les riffs se ressemblent pas mal entre eux malgré l’originalité initiale de mélanger death et rock. Et c’est bien le principal défaut du groupe, et de beaucoup beaucoup d’autres groupes de death, c’est qu’il ne sait pas aérer sa musique, trouver l’inspiration nécessaire pour insuffler un deuxième souffle à l’ensemble. C’est très sympa d’écouter ce Blood Duster mais on ne dépasse jamais vraiment le stade du sympa. Il ne s’agit pas du type d’album dont on se dit « ouais, ça c’est vraiment de la bombe de balle ». On passe simplement un sympathique moment mais on se dit qu’on ne ferait pas durer ce moment des heures durant. A noter qu’on entrevoit une bouffée d’air frais avec "Nu Corporate" (qui n’est pas du nu metal…) et sa gratte sèche tout à fait groovante. Voilà une idée qu’elle est bonne!… malheureusement seulement sur la dernière piste.
Pour conclure, il s’agit d’un groupe sympa (quoi, je me répète?) et qui peut séduire les amateurs de rock couillu plus que les grognons du death brutal. Un album prometteur, s’il était un premier, puisqu’il pose une idée très intéressante en soit (du rock bien groovy avec des passages apocalyptiques de death… voire carrément grind pour certains, ce que je préfère nettement soit dit entre nous) qu’il convient de développer et d’enrichir pour conférer à l’ensemble une plus grande durée de vie, car il ne suffit pas d’avoir des idées, il faut aussi savoir les convertir!