CHRONIQUE PAR ...
Wineyard
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
10.5/20
LINE UP
-Mathias Von Ockl
(chant)
-Markus Ruf
(guitare)
-Patrick Hagmann
(guitare)
-Bartosz Wojciechowski
(basse)
-Norman Lonhard
(batterie)
TRACKLIST
1)Accompanied By Death
2)Blankness
3)Culture Of Fear
4)Accelerate Or Die
5)Stamp Of Credence
6)Survival Scars
7)Vulcanus
8)Soul Consumer
9)Both Blood
10)Gates To Nowhere
11)Lost In Black
12)Wasteland
DISCOGRAPHIE
La partition du mélo-death est-elle tout le temps la même ? Pour Fear My Thoughts, apparemment, c’est d’abord du old In Flames et du Soilwork, puis quelques touches d’Opeth et Amon Amarth ça et là. Ca peut normalement tenir la route en théorie quand les références sont de cette qualité. Reste à y joindre la pratique et la réalité montre que ce n’est pas si évident que cela…
Une certitude : In Flames et Soilwork sont en filigrane dans tout l’album, soit complètement, soit par bribes, car beaucoup d’éléments font en effet penser aux rois du death made in Göteborg, que ce soit par la voix –claire ou death au choix, l’architecture des titres ou par les riffs. "Accompanied By Death", "Gates To Nowhere" en sont les exemples les plus frappants. Ce n’est pas l’adjonction fort discrète de touches électroniques qui permettra d’affirmer le contraire, ni la tentative de diversification pseudo avortée vers Opeth ("Culture Of Fear", assez convenue), encore moins un essai instrumental sur le titre éponyme poussif. Mais pourquoi, en plus, avoir débuté l’album par une chanson copie du style In Flames , qui conditionne malgré lui la façon d’écouter l’opus ?
Il est dommage de constater le manque d’exploitation d’une réelle qualité musicale car les guitaristes sont plutôt bons et le chanteur se défend très bien même dans un registre éculé. Il faut avouer que l’écoute de Vulcanus engendre immanquablement la recherche spontanée d’identité. Seule "Stamp Of Credence" est plus personnelle avec un refrain enfin catchy tant au niveau rythme que riff, et peut-être aussi "Consumer Soul" qui utilise la même recette avec brio (non, ce n’est pas une autre référence célèbre, juste une expression). On notera cependant quelques riffs bien nés ("Stamp Of Credence", "Survival Scars", "Soul Consumer") et accrocheurs bien que trop rares.
Vous l’aurez compris, Fear My Thoughts a tout pour lui : un très bon label, des références flatteuses, des musiciens assez doués, et pourtant ça ne prend pas. La faute au manque d’originalité d’écriture, voire d’audace. On pourrait se dire que c’est prometteur, mais il s’agit là de leur cinquième album. Alors cela peut satisfaire les inconditionnels du genre ou les nostalgiques, quant aux autres, ils se diront comme moi que soit le groupe arrive à pondre des titres comme "Stamp Of Credence" (vraiment bon) sur la durée d’un album et c’est gagné, soit ils n’émergeront pas au dessus de la mêlée.