CHRONIQUE PAR ...

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Lotus
le 25 mars 2016




SETLIST

Deafheaven:

Brought To The Water
Luna
Baby Blue
Come Back
Gifts For The Earth

Rappel:

Sunbather
Dream House

Alkerdeel:

...
Regardez ses yeux III
...


AFFILIÉ

15 mars 2016 - Bruxelles - Ancienne Belgique


Deafheaven_-_Alkerdeel_Bruxelles_-_Ancienne_Belgique_20160315

Deafheaven n’a décidément laissé personne indifférent. Entre post-rock sucré et cajoleur et black metal furieux et véloce, la formation de San Francisco divise les foules mais visiblement, rassemble divers horizons pourtant éloignées. C’est à l’Ancienne Belgique, la belle salle de Bruxelles que se déroule leur deuxième venue.

La foule s’amasse devant l’entrée et, comme dit plus haut, Deafheaven rassemble les divers horizons. à vrai dire, je n’ai jamais vu autant de personnes de mondes différents rassemblées. Il y’avait de tout : Du metalleux à cheveux longs, veste à patch et t-shirt d’un groupe illisible de la scène Russo-Portugaise au hipster à barbe et ourlet en passant par le type lambda qui semble revenir de l’école. Pas de regard de travers, tout le monde se respecte et face à Deafheaven, tout le monde est égal. Le concert se déroule dans la Box, pour ceux qui connaissent, pour les autres, c’est tout simplement LA grande salle de l’AB divisée en deux par un rideau. L’endroit est spacieux et accueille aisément le nombre assez important de spectateur.
Le concert débute avec les belges de Alkerdeel. En effet, Myrkur la femme danoise entourée de grosses têtes du black norvégien qui a fait le buzz ne sera pas présente pour une durée approximative de 3 voire 4 shows. D’après Facebook, elle serait tombée malade. Peu importe, à vrai dire je suis bien plus enthousiaste, le dernier album de la dame ne m’avait pas enchanté, loin de là. Alkerdeel délivre donc une musique sombre, occulte et d’une puissance incroyable, oscillant entre black metal haineux, sludge sombre et drone sunn o)))-ique. Dès la première note, la première accélération, on pense Altar Of Plagues : Ça blaste dur, ça riffe sauvagement et la voix de Pede (please ne riez pas) détruit tout sourire présent dans la foule. Organe haineux, crachant des incantations malsaines et douloureuses. Le son est bizarrement de qualité, pourtant la bouille sonore est complexe, mais l’AB s’en sort magnifiquement bien, les instruments sont discernables facilement. Sans concession, le groupe balance comme morceau d’entrée un pavé d’un peu moins de 20 minutes… Sans aucune longueur inutile. Il coupe ses parties violentes par des vagues drone ésotériques qui renforcent la tension initiale. Le groupe en profite pour nous lâchez "Regardez ses yeux III" extrait de son prochain album Lede. Le son est efficace et la foule en redemande. Le set s’avère court étant donné le nombre peu important de morceaux joués (4 pour plus de 40 minutes de show). Le peuple est rassasié, vraiment. Alkerdeel a fait le taf à merveille et a préparé parfaitement la foule à la grosse tête de ce soir. Myrkur nous aurait certainement endormi. à voir une prochaine fois.
Pas le temps d’en boire une, je veux ma place devant (en tout bon fan bien neuneu). Et c’est à moitié gagné. Vous savez quand on mesure 1m75, il y’a toujours un metalleux à la chevelure bien épaisse qui mesure deux ou trois mètres pour se mettre devant vous, jamais un nain chauve. Peu importe je me retrouve à deux pas de la scène, sur la gauche, ce qui me laisse loin de Kerry McCoy (pas trop un problème vous comprendrez pourquoi). L’intro lancée, ça annonce du lourd… Du très lourd. Georges se pointe après les autres membres, le regard doué d’une expressivité sans pareil, maintenir le regard face à lui est très douloureux. Le groupe ne se foule pas pour la setlist (tant mieux) et nous joue leur dernier album New Bermuda dans son entièreté et dans l’ordre respectif. Le son est bien meilleur que sur Alkerdeel, le mur de son shoegaze est retranscrit parfaitement et les riffs acérés ressortent avec brio, les poils se hérissent instantanément. Mention ultra spéciale à Georges qui se donne A FOND durant tout le concert, il saute, headbangue comme un dingue, bouge dans tout les sens et semble dans son monde durant les parties plus calmes de l’album. Un peu comme cette scène dans The Shawshank Redemption, quand Andy demande à Red de lui trouver un taille-pierre, celui-ci déambule ensuite dans la cour, au milieu de la foule, sans se soucier le moins du monde de son entourage, il se sent en sécurité dans sa bulle. Le contact et l’interaction avec la foule sont optimales, le chanteur discute, nous remercie et checke les personnes du premier rang, on sent le bonheur et le plaisir de partager la musique.
Daniel Tracy est également dingue à regarder, sa technique à la batterie est sensationnelle et vaut clairement la peine d’être vue en live. Malgré quelques problèmes de sons : pas de retour pendant quelques instants, le son de Kerry McCoy parfois inaudible et une basse parfois absente, le groupe s’en sort très bien pour retranscrire la puissance de l’album en live, et c’est même mieux pour tout vous avouer. Je trouvais New Bermuda plus mou, grosse erreur, en live ça démonte tout. Dommage que le groupe dans son entièreté ne dégage pas autant d’énergie que le chanteur (Kerry McCoy a clairement l’air de s’emmerder comme un rat mort). Le public reste cependant tétanisé, la calque est trop forte pour nous tous, quelques personnes trouvent néanmoins la nécessité de bouger tout devant, impossible de remuer pour ma part, mes membres fondent. C’est trop beau pour être vrai. Le groupe terminera son set avec "Sunbather" et "Dream House" de l’avant-dernier album (à vrai dire, ce sont ces morceaux que j’attendais le plus), et le paroxysme de la puissance est atteint. Le groupe va puiser dans ses dernières forces pour nous offrir une performance hors du commun. Les deux morceaux détruisent tout sur leur passage, sur cd, les poils se hérissent toujours même trois ans après la sortie de l’album, et en live, c’est pire. Tonnerre d’applaudissement pour ces incroyables messieurs.


C’est la bouche bée, le corps tout tremblotant et le crâne plein de souvenirs gravés à jamais que je quitte la belle salle de l’AB… Pour revivre le concert avec mon casque dans le train, dès mon retour. Un concert incroyable, un son et une énergie hors du commun. Ne ratez pas Deafheaven, franchement.


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