CHRONIQUE PAR ...

73
Dimebag
le 24 juillet 2015




SETLIST

Motherfucker 
Be Aggressive 
Caffeine 
Evidence 
Epic 
Black Friday 
Everything's Ruined 
Midlife Crisis 
The Gentle Art of Making Enemies 
Easy (Commodores cover) 
Separation Anxiety 
Cuckoo for Caca 
Matador 
Ashes to Ashes 
Superhero 

Rappels :
Cone of Shame 
We Care a Lot 
This Guy's in Love With You (Burt Bacharach Cover)

AFFILIÉ

20 juin 2015 - Hellfest


Faith_No_More_Hellfest_20150620

Est-il encore besoin de présenter les immenses Faith No More à qui que ce soit ? Non ? Tant mieux et encore heureux, puisqu’on parle là d’un des tous meilleurs groupes des années 90 voire de tous les temps immémoriaux, créateur d’un style à part et qui n’appartient qu’à lui et mené par l’inénarrable mais incomparable Mike Patton. Splitté en 1998, de retour depuis quelques années et auteurs d’un très remarqué album de reformation, l’excellent Sol Invictus sorti il y a quelques semaines, ce n’est donc que logique et justice que de retrouver une telle pointure en tête d’affiche sur la MS02, juste avant l’incroyable feu d’artifice de 23h, dont vous avez forcément entendu parler. C’était en ce qui me concerne mon deuxième rendez-vous avec les américains, après une première date à Rock en Seine en 2009, très appréciable mais pas mémorable. Autant vous dire que cette fois-ci, il en fut autrement, et vous allez très vite comprendre pourquoi la cuvée FNM Hellfest 2015 fut incomparablement meilleure que la cuvée Rock en Seine 2009.

Déjà, parce que le public était, cette fois-ci, véritablement au rendez-vous. Loin de moi l’idée de démonter Rock en Seine où j’ai vécu des moments inoubliables et des concerts fabuleux, mais en termes de ferveur et de connaissance du groupe par le public, on a senti une énorme différence entre la foule du Hellfest et celle de Rock en Seine, de toute évidence moins experte de ce genre de scène alternative « old-school ». C’est donc sous les vivas que FNM débarque, tout de blanc vêtu, sur une scène également totalement blanche et recouverte de fleurs multicolores dans tous les coins. Voilà qui vous pose d’emblée un groupe à part. Et les vivas se poursuivront pendant tout le set, arrachant même de sincères mots de remerciements à Rody Bottum, lui qui est plutôt cynique et sceptique envers tout ce qui est musiques extrêmes (cf. sa dernière interview dans New Noise notamment). De manière générale l’ambiance sera fabuleuse, le public réceptif et le son excellent. Ensuite, Sol Invictus est arrivé entre temps, enrichissant encore le répertoire déjà extrêmement complet et qualitatif des californiens. Il suffit de regarder la setlist de cette belle soirée pour comprendre que le dernier-né de FNM était à l’honneur, en toute logique. On aura donc le droit à plus de la moitié du-dit album, avec une "Motherfucker" ouverte par un Rody Bottum bien chaud et toujours aussi pince-sans-rire, "Black Friday" (la moins intéressante en ce qui me concerne), "Separation Anxiety", "Superhero" (gros single si il en est), et surtout les deux énormes tueries que constituent « Matador » et peut-être plus encore "Cone Of Shame". Sur ces deux dernières le niveau du groupe atteint des sommets, notamment avec un Mike Patton juste hallucinant d’aisance et de maîtrise vocale. En plus d’enchaîner les facéties comme piquer le t-shirt d’un gars de la sécurité et finir le concert avec et les provocations rigolotes (« Let’s put some heaven in Hellfest tonight ! » et autres petites piques envers le public métalleux que Patton a toujours gentiment moqué pour son intransigeance et son orthodoxie), Mike offre juste une putain de performance de dingue.

Le temps ne semble avoir aucune prise sur les capacités vocales hors-normes de ce monsieur, cela s’entend lorsque le groupe dégaine les tueries old-school telles que "The Gentle Art of Making Ennemies ", "Cuckoo for Caca" ou encore "Ashes To Ashes". Et encore, je ne vous fais pas l’injure de vous parler plus en détail des tubes planétaires que sont "Midlife Crisis" ou "Epic", ceux-là même vos parents les connaissent potentiellement (si ils ont bon gout, ha !)… Enfin, et parce qu’il n’y a pas que Patton là-dedans, parce que l’interprétation du groupe fut au top pendant tout le set d’1h30. Le discret John Hudson, sans doute le membre le moins connu du groupe (le poste de guitariste ayant toujours été LE siège-éjectable dans FNM), fait le taff avec brio. Mike Bordin, de son côté, tient la baraque comme toujours : quel plaisir de voir le bonhomme vieillir aussi bien, ses éternelles dreadlocks devenues poivre et sel… Rody Bottum est toujours égal à lui-même, pas forcément le mec avec qui on aurait envie de partie en vacances a priori, mais un pu-tain de musicien dont les claviers sont la marque de fabrique immédiatement reconnaissable de FNM (avec la voix de Patton, évidemment), qu’ils soient tantôt synthétiques sur Angel Dust ou tantôt naturels sur Sol Invictus. Et enfin que dire de Billy Gould, sa bonne gueule de père de famille et son jeu de basse de gros patron qui ferait groover un groupe de black des plus austères… Lui a l’air particulièrement ravi d’être là et s’en donne à cœur joie, notamment sur "Cuckoo for Caca" qui déclencha un énorme pit, et on le comprend aisément, s’agissant sans nul doute du morceau le plus bourrin jamais enregistré par le groupe (sur l’immense King For A Day, Fool For A Lifetime). Mais les FNM sont facétieux, et c’est sur une reprise de ce vieux lover-orfèvre-songwriter de Burt Bacharach que le concert s’achève, histoire de remettre encore une petite couche de « heaven » au milieu de tout ce  « hell »…Fantastique.

Vous l’aurez compris, c’était le genre de performance à ne pas rater et c’était sans nul doute la tête d’affiche la plus intéressante de cette édition avec Slipknot, les autres TA sentant assez fortement le réchauffé sans vouloir faire de la provocation gratuite (Judas Priest et Scorpions c’était déjà ultra-chiant la première fois alors pour la millionième fois, merci mais non merci !) Mes excuses, c’est sans doute cet esprit facétieux qui imprègne toutes les facettes de FNM qui s’est emparé de moi le temps de cette chronique, et sans doute également le temps d’un concert qui restera un très grand souvenir, rendu absolument inoubliable par l’enchaînement quasi-immédiat avec le feu d’artifice dantesque offert par l’orga juste après pour célébrer les 10 ans du festoche. Merci Faith No More, Merci le Hellfest, BE AGGRESSIVE !


Crédits photo : Nidhal Marzouk
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.


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