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CHRONIQUE PAR ...
Merci foule fête
le 16 juillet 2015
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Judas Priest
Paris - Zénith
(21 mars 2009)
Hellfest (Clisson)
(19 juin 2011)
Judas Priest
19 juin 2015 -
Hellfest
Du faîte jusqu'aux planches de la Mainstage n°1 flotte une immense bannière sur laquelle est projeté le blason de la troupe annoncée en ce premier jour mourant après complies. Cinq silhouettes, les bras levés derrière le rideau éphémère, apparaissent en ombres chinoises. Les premiers accords retentissent, les mains agrippent la toile qui s'effondre et les cinq roadies qu'elle dissimulait s'empressent de la transporter en coulisses. Quelques instants plus tard, le chanteur confirme ce que même les membres les plus alcoolisés du public avaient aisément assimilé : «
The Priest is back
».
Là où un Lemmy ne s'est jamais embarrassé de fioritures avant de balancer sa rituelle formule de présentation, son compatriote, collègue et contemporain Rob Halford prend des risques en tentant de désigner le lieu où se déroule la grand-messe qu'il ordonne avec ses disciples. Ouf, il ne s'est pas manqué, même s'il a un peu biaisé en nommant uniquement le festival et non son emplacement – une occasion ratée de prendre une revanche sur des Anglais toujours prompts à se fiche de la tronche des froggies et de leur accent pourri, tant leurs amusantes tentatives pour prononcer «
Clisson
» s'apparentent souvent à de laborieuses séances d'orthophonie. Mais trêve de railleries. Ou plutôt non, car il faut poursuivre. Difficile en effet de ne pas lever un sourcil interrogatif à l'entrée du frontman, certes règlementairement bardé de cuir et de quincailleries, mais qui s'appuie de tout son poids sur une canne dont il est légitime alors de s'interroger sur la fonction, avant qu'elle ne disparaisse au bout de quelques minutes. Plus généralement, sans son membre le plus récent - le «
juvénile
» guitariste Richie Faulkner, même pas quarante ans, se démènera durant tout le concert comme un beau diable - les musiciens de Judas Priest pourraient disputer à Motörhead et Killing Joke la palme du groupe le plus statique s'étant présenté sur les scènes principales de ce Hellfest 2015 : tandis qu'Halford, harnaché de tenues trop pesantes pour sa carcasse voûtée, se meut comme s'il randonnait avec le club vermeil de son quartier en haranguant mollement la foule, Glenn Tipton et plus encore Ian Hill semblent avoir été scotchés sur les planches, le dernier nommé ne bougeant tout simplement pas autre chose de visible que ses doigts pendant toute la durée du concert, au point que l'on s'apprête à héler un urgentiste pour une suspicion de spondylarthrite foudroyante juste avant que le bassiste ne se décide à avancer de quelques mètres pour saluer la foule. Toutefois, ce déficit global d'investissement physique constituera le seul point négatif de la performance des légendes britonnes. Car la qualité de leur répertoire et le son impeccable en éclipsent les imperfections.
Ce dernier se révèle remarquablement équilibré entre guitares, voix et batterie, et participe à une démonstration que bien des formations seraient inspirées de retenir, selon laquelle il n'est pas besoin de tout noyer sous des hectolitres de basse pour atteindre la puissance – ce qui aurait été cocasse puisque en quarante ans, personne n'a jamais entendu la basse dans Judas Priest. Les cinq membres de la section britannique font honneur à ce matériau de choix en exécutant leur partition quasiment à la perfection, hormis un ou deux solos un peu approximatifs de Tipton – mais qui se soucie vraiment des solos ? - et quelques faussetés sur la fameuse introduction à deux guitares de "Victims of Changes", pas sûr là non plus que le six-cordiste le plus expérimenté soit le moins à blâmer. La section rythmique fait ce qu'on attend d'elle, taper droit et fort, avec en sus quelques subtilités sur les titres planants des seventies, "Beyond the Realms of Death" en tête. Et le chant ? Celui-ci étant déjà qualifié de déclinant par certains à la sortie de
Painkiller
il y a vingt-cinq ans, le risque de se retrouver face à une sorcière en rut façon
David Coverdale au Hellfest 2013
n'est pas à exclure. Et bien les doutes sont en grande partie levés par un Halford qui, s'il n'est clairement pas dans une forme olympique - au point de laisser le public chanter plusieurs refrains à sa place - assure ses parties, même les plus aiguës, comme aux plus beaux jours ou presque. Alors bien sûr, il n'est probablement plus en mesure de reproduire les acrobaties vocales d'un "Exciter" ou d'un "Sinner", mais prouve ce soir qu'il a encore assez de coffre pour tenir une heure et demie sur scène. Et puis Judas Priest, c'est surtout un catalogue de titres en acier trempé. À se demander d'ailleurs comment les types arrivent à faire leur choix parmi tous leurs hits tant ceux-ci abondent. En mode festival, cela se traduit par les trois titres liminaires du dernier album en date,
Reedemer of Souls
, éparpillés au sein d'un florilège des années 70 et 80. Les productions moins prisées des deux dernières décennies sont donc sèchement exclues de la sélection. Le public veut du tube et des mélodies à reprendre en chœur ? Il en aura et ne se fera pas prier pour pousser la chansonnette. La mise en scène demeure quant à elle assez sage mais efficace, entre vidéos en arrière-plan, projections de pochettes de disque pour annoncer certains morceaux, batterie surélevée et Halford qui gare sa Harley avant d'entonner "Hell bent for Leather". Du classique, mais honnêtement, aucun membre de l'assistance n'attendait autre chose du quintet. De toute façon, une fois que tout le monde s'est époumoné sur le terminal "Living after Midnight", il ne reste plus qu'à dresser le constat d'un grand plaisir collectif et à en ramener quelques précieux fragments pour les disposer dans la malle des bons souvenirs.
Malgré un jeu de scène aussi plat que l'encéphalogramme d'un candidat de téléréalité, Judas Priest a livré une prestation de haute volée, bien aidé par l'un des meilleurs sons de ce Hellfest 2015 et des compositions dont la qualité fédère désormais des générations de fans. Et si, outre l'expérience, on perçoit un peu de routine, ces vétérans-là, comme d'autres au cours de cette édition, font suffisamment bien le boulot pour contenter un maximum de festivaliers et indiquer la voie aux groupes plus récents qui rêvent d'évoluer sur scène plus de quatre décennies après leurs débuts. Merci à vous, les
metal gods
.
Crédits photo :
Nidhal Marzouk
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.
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