CHRONIQUE PAR ...

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Silverbard
le 22 août 2014




SETLIST

Ghost

Year Zero 
Con Clavi Con Dio 
Elizabeth 
Prime Mover 
Stand by Him 
If You Have Ghosts 
Ritual 
Monstrance Clock

Mastodon

Black Tongue 
Divinations 
Capillarian Crest 
Bladecatcher 
Crystal Skull 
Naked Burn 
Megalodon 
The Motherload 
Blasteroid 
Chimes at Midnight 
High Road 
Bedazzled Fingernails 
Aqua Dementia

Slayer

Hell Awaits
The Antichrist
Necrophiliac
Mandatory Suicide
Captor of Sin
War Ensemble
Disciple
Postmortem
Hallowed Point
At Dawn They Sleep
Die by the Sword
Spirit in Black
Hate Worldwide
Seasons in the Abyss
Chemical Warfare
Dead Skin Mask
Raining Blood
Black Magic

Rappels :

South of Heaven
Angel of Death

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Ghost
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22 août 2014 - Paris - Zénith


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Nous Productions a vu gros pour cette date en réunissant trois noms extrêmement populaires sur la même affiche : Ghost, Mastodon et Slayer. Une date sans aucune logique stylistique, si ce n'est l'espoir de faire une grosse date au Zénith de Paris et attirer un très large public. Initialement, devait se rajouter en bas de l'affiche Anthrax qui finalement se verra annulé, refusant de voir son nom en-dessous de Ghost, les vieux briscards thrasheux des années 80s vivant plutôt mal de jouer avant la formation hype du moment, débarquée de nulle part il y a tout juste 4 ans. Jalousie quand tu nous tiens…
Une première péripétie qui entraînera en chaîne bien d'autres. A commencer par le prix du billet, très élevé (50€ pour un Zénith, c'est 10€ de plus que le prix moyen pratiqué pour cette grande salle), qui ne se verra aucunement diminué après le retrait sans contrepartie d'Anthrax de l'affiche ! Malgré les deux premières parties prestigieuses que sont Ghost et Mastodon pour Slayer, on ne peut nier que le tarif pratiqué a de quoi refroidir. Surtout que la date n'est pas placée idéalement : le 4 juillet. Ce sont les vacances pour certains Parisiens, la période des examens pour les plus jeunes metalheads, et surtout la période des festivals pour la majorité des autres ! Remontons un peu le temps, deux semaines avant se déroulait le Hellfest qui voyait Slayer jouer en seconde tête d'affiche du vendredi, une semaine avant le Graspop où Mastodon se retrouvait à l'affiche du samedi, et la veille avait lieu l'Arras Main Square qui faisait jouer Iron Maiden juste après… Mastodon et Ghost !
En l'espace de quelques semaines, les occasions de voir ces trois formations étaient nombreuses et avec des rapports qualité / prix bien plus avantageux. Et bien que ces groupes aient tous le vent en poupe, un facteur bête mais pourtant primaire est que tous ne sont pas du goût de chacun : Ghost clive beaucoup, Mastodon n'est pas du goût de tous et tout le monde n'est pas fan de Slayer. Votre serviteur peut certes se targuer d'être un fan inconditionnel des trois noms, je sais que mon cas est loin d'être une généralité. Alors certes, il est évident que Nous Productions n'avait pas forcément tous ces paramètres entre les mains au moment de décider de cette date. Toujours est-il que cette date a été largement interprétée comme une date "à fric" par une majorité de metalleux, tant fans de Slayer que de Mastodon ou de Ghost. Tout ce petit discours pour justifier la stupéfaction au moment d'entrer dans la salle… le vide !
Un Zénith désert à 17h45 alors que Ghost joue dans un quart d'heure ! Seuls les 3 premiers rangs de la fosse sont occupés, les gradins sont très dégarnis (il est d'ailleurs facile de trouver encore des places assises aux premières rangées, un comble !). Loin de moi la volonté de tirer sur l'ambulance mais on peut d'ailleurs souligner une nouvelle absurdité de l'orga de faire débuter le show à 18h (pour le faire finir à 22h…) quand les Parisiens savent quelle est la difficulté de traverser Paris en transports à cette heure pour rejoindre le Zénith, et quand il est de plus possible de quitter son travail suffisamment tôt…  18h arrive donc et bien que de nouveaux rangs se forment au fur et à mesure, Ghost jouera son set devant une fosse aux deux tiers vide, du jamais vu… L'attente de revoir Ghost était grande après la méga-baffe du Hellfest 2013 où le groupe s'était vu catapulté sur une mainstage dans un concour de circonstances à clôturer le festival, dans une atmosphère tout particulière de pleine lune, frissons garantis !
Point de pleine lune ici, juste les projecteurs du Zénith et malgré tous les efforts mis en œuvre, à aucun moment le groupe n'arrive à recréer cette alchimie toute particulière d'ambiance quasi-mystique. Non, on a juste un show de Ghost, groupe de hard rock doomisant avec des musiciens encapuchonnés et un chanteur déguisé en pape. C'est tout. Les titres joués sont bien exécutés et plutôt bien choisis dans la discographie, mais toute la mise en scène théâtrale semble vaine et tout le folklore occulte apparaît à chaque moment surfait et surjoué. Voir défiler les tubes du groupes que sont "Elizabeth", "Stand By Him" ou "Ritual" dépourvus de tout leur potentiel magique, est en outre extrêmement frustrant. Et l'avis semble largement partagé puisque le public est aussi peu enthousiasmé, à l'exception du premier rang composé de groupies têtes à claques hurlant "PAPAAAAAAAAAA" à chaque intervention du frontman (Ghost, groupe à groupies ? Il faut croire...). C'est pourtant un cercle vicieux car si le groupe peine à convaincre, c'est aussi à cause de la faible réceptivité du public venu très largement pour Slayer et ayant en partie déserté la salle. Mais qu'importe la déception est bien là à l'arrivée car l'âme de Ghost n'était pas là ce soir et le groupe ne s'est pas vu aidé par un son médiocre (assez classique au Zénith) au niveau des basses complètement déréglées.
Une pause et on enchaîne avec Mastodon. Pour votre serviteur, l'attente était très grande également car ça fait cinq ans depuis la dernière (et première) rencontre avec le quatuor d'Atlanta, survenue à l'occasion de la tournée Crack the Skye. Ce soir, le backdrop affichait une autre couleur, celle du tout récemment paru Once More 'Round the Sun. Pourtant, le groupe a un autre événement à célébrer puisqu'il fête par la même occasion le 10e anniversaire de Leviathan, l'album qui l'a propulsé sur le devant la scène, lui offrant une couverture médiatique sans précédent. Album fétiche d'une grande partie des fans, on se réjouissait d'avance de la setlist, surtout qu'on avait pu voir sur de nombreuses dates le nom "Hearts Alive" figurer en ouverture !
Malheureusement, face à des contraintes visiblement de temps, Mastodon fera l'impasse sur ce titre, préférant une ouverture plus traditionnelle avec "Black Tongue" tiré du précédent opus The Hunter. Suit alors "Divinations" de Crack the Skye, et seul représentant de cet album de la soirée, qui permet de faire la transition avec un gros bloc Blood Mountain. Enchaînement assez déroutant que "Capillarian Crest" / "Bladecatcher" / "Crystal Skull" : trois titres très catchy et bien représentatifs de l'album de 2006 qui passe, il faut bien l'avouer, à merveille l'exercice du live (contrairement à Crack the Skye dont l'ambiance est plus difficile à recréer). On s'impatiente alors de notre Leviathan qui vient finalement avec un combo "Naked Burn" / "Megalodon" de toute beauté, surtout pour ce dernier dont le coup d'accélérateur à mi-chemin fait son putain de petit effet à chaque fois !
La fin du set est un peu plus molle puisque dévoile plusieurs titres du nouvel album encore méconnus du public : "Motherload", "Chimes at Midnight" ou encore le single "High Road". Le set s'achève sur un "Aqua Dementia" qui laisse sur sa faim tant on aurait ADORE avoir un "Hearts Alive" à la place... Même si au final, tout le monde est globalement satisfait de la prestation. Mastodon était en forme ce soir, c'est surtout ça l'enseignement de la soirée. On se rappelle de la prestation catastrophique d'il y a cinq ans du Trabendo : une communication inexistante, un jeu de scène nul, un son très mauvais (l'ingé son sourd a visiblement été remplacé) et surtout un chant clair absolument horrible. Tous ces points ont été très largement corrigés entre temps, ce qui est rassurant pour ce groupe qui tourne quand même beaucoup. On espère les revoir dans une plus petite salle rapidement et avec une setlist plus étoffée.
Dernier entracte avant d'accueillir Slayer. Le public est à présent au complet et on peut remarquer que si la fosse semble à peu près remplie, personne n'est vraiment serré et les gradins sont bien vides. La décoration se fait minimaliste sur scène avec un mur d'ampli Marshall qui couvrent intégralement la largeur de la scène, entrecoupé par l'imposante batterie surélevée au milieu. Enfin les lumières s'éteignent et... bienvenue en Enfer ! Raté au Hellfest, Slayer est le genre de groupe légendaire dont la venue live m’indiffère dans la mesure où le line-up actuel est déformé par rapport à la légende (exit Dave Lombardo, R.I.P. Jeff Hanneman) et l'absence de matériel récent de qualité laisse suspicieux. Pourtant, pour ma première avec Slayer, j'ai vite eu l'occasion de ravaler tous mes a priori.
VIOLENCE. Voilà le mot qui résume à lui seul le show de Slayer. Regardez l'encadré de gauche et lisez simplement la setlist aux allures de best-of ! Le ROULEAU COMPRESSEUR sur tous les titres avec un enchaînement sans temps mort, on croirait une redite du Decade Of Agression 20 ans plus tard ! Alors oui, tout ce beau monde a vieilli, Tom Araya ne headbangue plus, Kerry King est encore plus obèse et ne bouge pas sur la scène, mais bon Dieu, que c'est BON ! Il serait inutile d'en faire des tartines à reprendre une description titre par titre, tout était parfait et à sa place. Seul hic, le son extrêmement fort qui finit par être clairement désagréable au bout d'une heure de jeu. Le concert s'achève sur un combo de classiques : "Dead Skin Mask" / "Raining Blood" / "Black Magic" et après un rappel entonné au son de "South of Heaven", Slayer lâche la cerise sur le gâteau avec un "Angel of Death" des familles !

Le backdrop Slayer s’effondre pour laisser place à un nouveau « Hanneman : Angel of Death Still Reigning » avec la typographie Heineken. Effet garanti dans l'assemblée au moment du « cri » de Tom Araya. Cri un peu foiré au passage mais qu'importe, l'envie était là ! Un dernier baroud d’honneur avant de quitter la scène, Slayer est définitivement grand ! Alors oui, on pourra toujours reprocher que les titres les plus rapides aient été un poil ralenti, mais en comparaison à Maiden par exemple, ça tatannait sauvage ce soir ! De manière inespérée, Slayer a embrasé le Zénith ce soir et permet de garder un bon souvenir de cette soirée, ce qui était loin d'être gagné d'avance !


Galerie photo : Das Silverfoto


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