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CHRONIQUE PAR ...
Sebrouxx
le 04 mars 2011
SETLIST
The Beginning... At Last
Crazy Horse
What's in You
The Rose Petalled Garden
Funeral Bell
Overlord
Parade of the Dead
In This River
Fire It Up
Guitar Solo
Godspeed Hell Bound
The Blessed Hellride
Suicide Messiah
Concrete Jungle
Stillborn
AFFILIÉ
Black Label Society
Luxembourg - Den Atelier
(30 mai 2005)
Hellfest (Clisson)
(18 juin 2011)
Hellfest (Clisson)
(17 juin 2012)
Black Label Society
25 février 2011 - Paris - La Cigale
Back in Black Label. En 2006, Zakk Wylde et ses apôtres avaient littéralement retourné l’Élysée Montmartre pour une prestation qui, en sus de rester dans les annales, fut immortalisée en DVD, puis Blu-Ray assez récemment. Quelle surprise, alors, de découvrir cet automne que le BLS fera son retour en France pour trois dates, dont une visite de la Cigale à Paris le 25 février. Une salle certes plus que recommandable, mais qui laissa interrogatifs quelques détenteurs du précieux billet. Et une salle qui pourtant afficha sold-out assez rapidement.
L’autre interrogation du jour concernait aussi un message officiel laissé par le groupe sur un célèbre réseau social. En substance, il était demandé aux fans européens d’éviter de porter le fameux
cut
aux couleurs de la formation. Par « couleurs », si comme moi vous n’y connaissez rien de chez rien en matière de moto, j’entends « patchs », soit l’ensemble des écussons permettant d’authentifier votre « adhésion » au groupe, à sa musique, à son état d’esprit. Soit rien de nouveau à l’Ouest, le Black Label n’a rien inventé (souvenez, vieux metalleux, la belle veste en jean’s patchée AC/DC, Maiden, Judas Priest, Trust et consorts que vous portiez fièrement en 1980). En 2011, il faut la ranger au placard car, labellisé BLS, ledit vêtement peut vous attirer bien des ennuis avec quelques MC. Pas les MC du groupe de hip-hop ou de l’association de gospel local. Non. Juste quelques Motorcycle Clubs qui ne semblent pas aimer votre accoutrement trop proche du leur, et dont les membres les plus récalcitrants risquent de vous chercher querelle. Car un cœur de motard, c’est comme un cœur de rocker : faut pas lui caresser le cuir dans le mauvais sens trop longtemps.
Hauts les cœurs puisqu’aucun incident ne fut à déplorer à l’entrée de la Cigale, où de nombreux fans fiers comme Artaban, et bravant l’interdiction vestimentaire, ont fait le pied dès les premières heures de la matinée. Et si certains patientent le BlackBerry en main d’autres enchaînent les verres de Black&White ou de Label 5. Fans jusqu’à la bouteille de « skaille » ou au smartphone, cela force le respect... bien que certains se sont « endormis » à l’entrée de la salle… Mais fans aussi et surtout du dernier CD en date,
Order Of The Black
, et dont les avis semblent peu ou prou coïncider avec celui des Éternels (
chronique ici
). Mais avant d’en entendre les premiers extraits, il faudra plus qu’agréablement patienter avec les Anglais (si, si !) de Godsized, quatuor heavy punchy, taillé sur mesure pour ouvrir pour le BLS. Look sudiste, Les Paul au niveau des genoux et son à mi-chemin entre le Heavy des familles et le Stoner qui va bien, voilà un rock anglais qui dépote... bien éloigné des mèches bien peignées que la Perfide Albion nous refourgue par palettes depuis pas mal de temps. Mais une musique bien réjouissante, aux riffs lourds (comme le batteur qui a terminé par un slam sur les premiers rangs après une sacrée prise d’élan), aux soli efficaces et parfaits comme préambule à l’ouverture du Chapter français.
21 heures, la fosse est chaude comme la braise, l’étage est rempli comme un œuf et le groupe se fait attendre sur fond d’AC/DC (toujours eux décidément). La sirène résonne comme à l’accoutumée, l’ombre des musiciens perce le rideau aux couleurs du groupe. Ce dernier tombe et laisse place à un curieux backdrop : deux dragons d’inspiration japonaise encerclent le crâne symbole du Black Label, tandis que le nom du groupe est inscrit dans une police de caractère extrêmement proche du
Chinese Democracy
de Guns n’ Roses. Reste un decorum qui a de la gueule car pour le reste rien de nouveau à l’horizon. Deux murs d’amplis Marshall de part et d’autre de la batterie de Johnny Kelly qui donnait ici son premier concert avec le groupe. Un ex-Type O Negative dans le Black Label, personne ne trouvait à en redire. Ce nouvel élément, un poil crispé et raide sur les premiers titres, s’est vite tiré tout seul d’affaire. Zakk débarque alors accompagné de ses deux sentinelles, Nick Catanese et John De Servio. Le guitariste et le bassiste ne cesseront d’échanger leur place sur scène, en particulier Catanese qui tient difficilement en place. Tant que ses rythmiques, elles, le restent, qu’importe! Et à ce jeu de mise en place, Wylde et Catanese s’imposent sans trop se poser de question. Zakk, lui, le pied au plancher mais surtout sur les deux flightcases disposés à côté de son micro, semble bien se porter depuis son adoption d’un mode de vie «
Straight Edge
».
Moins affable qu’en 2006, car moins filmé (et imbibé ?), il déploie une énergie incommensurable pendant près de 80 minutes. Il enchaîne les verres d’eau, change de gratte quasiment à chaque morceau et ne prend une respiration que le temps de passer derrière le piano (pardon synthé) pour le tant attendu “In This River”, à la gloire de Dimebag Darrell. Un portrait du guitariste de Pantera et Damageplan recouvre d’ailleurs pour l’occasion chacun des murs d’amplis. Et c’est Catanese qui en profite pour exécuter le solo, muni d’une Les Paul double-manches. Partie de piano pour partie de piano, dommage que Zakk n’en fasse pas plus d’autant que le dernier CD regorge de quelques ballades plutôt intéressantes comme “Darkest Days.” Reste que cet album sera plutôt bien représenté avec pas moins de quatre titres au compteur dont un excellent “Crazy Horse” et un doublé “Overlord”/“Parade of the Dead” d’excellente facture. En parlant de doublette, la succession “Godspeed Hellbound” / “The Blessed Hellride” en impose plus que bien et met à l’honneur le bassiste John DeServio, souriant et imitant parfaitement les mimiques faciales, ainsi que le jeu de jambes arquées d’un ancien membre du BLS… à savoir Robert Trujillo. L’ambiance atteint, comme prévu, son paroxysme avec “Concrete Jungle” (quel sacré chorus, il marche à tous les coups), puis l’habituel “Stillborn” en guise de chaos technique annonçant la fin de soirée. Mais aussi le début d'un autre
run
dans les rades du quartier.
L’archétype du show qui va à l’essentiel, savamment exécuté et sans fioriture. Dommage qu’au fil des années, Zakk n’accepte toujours pas de reprendre quelques morceaux qui ont assis sa notoriété avec Ozzy Osbourne. Personne ne cracherait sur des titres comme “No More Tears”, “Mama I’m Comin’ Home” ou encore “Road to Nowhere”… mais en plus du set joué bien sûr. Il ne reste plus qu’aux chanceux qui se seront présents à la date clermontoise, fin mars, et/ou au Hellfest de patienter. Les présents du Chapter Paris restent, eux, convaincus d’avoir assisté à l’un des évènements Metal de l’année 2011.
PS: un grand merci à Holly, au Black Order Crew et à Yog Photography. Stay Metal!
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