CHRONIQUE PAR ...

15
Flower King
le 21 février 2009




SETLIST

Dreamy Street
This Train Is My Life
The Other Half
Essence
Fantastic Place
Estonia
Out of This World
Thunder Fly
Mad
The Great Escape
Real Tears for Sale
Asylum Satellite #1
Neverland
---------------
The Invisible Man
---------------
Three Minute Boy
Whatever Is Wrong with You
Happiness Is the Road

AFFILIÉ

Marillion
Lille - Splendid
(07 juin 2004)
Paris - Elysée Montmartre
(29 avril 2007)
Montpellier - Rockstore
(15 juin 2004)
Paris - Elysée Montmartre
(13 décembre 2007)

16 février 2009 - Paris - Olympia


Marillion_Paris_-_Olympia_20090216

Pour clôturer la tournée Happiness Is The Road et célébrer dans la foulée vingt ans de règne Hogarthien au sein du groupe, Marillion s’est offert l’Olympia. Vous savez, cette salle où vous pouvez voir Leonard Cohen presque deux fois plus cher qu’à Bruxelles, à 3 heures de notre belle capitale. Et ils ne semblent pas s’être calmés sur les frais de location et autres marges exorbitantes, résultat : pas de stand merchandising parce que les T-shirts à 50 euros ce n’est pas très concevable, et des remarques gentiment acerbes de H à ce sujet en début de second rappel… pas sûr que cela change grand-chose.

On ne peut toutefois pas nier que le lieu en impose : un balcon charmant où il fait bon s’installer, une scène spacieuse et bien agencée, et une acoustique plus qu’appréciable, les conditions sont réunies pour s’abandonner à la musique de nos anglais. Elles étaient peut-être moins adaptées aux compositions denses et musclées de Nicolas Chapel, alias Demians, accompagne pour cette tournée d’une section rythmique basse/batterie qui n’a pas ménagé ses efforts pour amener le souffle de vie indispensable à toute prestation. L’utilisation ininterrompue de bandes sonores limitait quelque peu la spontanéité, mais dans la mesure où les morceaux semblaient si millimétrés, parfois proches de l’univers Townsend dans leur maximalisme et leur science sonore, il était impossible d’obtenir un rendu parfait. Tant pis, le groupe a quand même su nous prendre dans ses filets, notamment lors de The Perfect Symmetry, au crescendo final pas très surprenant mais tout de même imparable. À tenter sur support physique !

Mais face à Marillion ce soir, il n’y avait aucune chance de remporter la mise. L’enthousiasme qu’ils ont montré sur l’ensemble de leur répertoire, et que le public a rendu au centuple, a fait toute la différence. Bien sûr, tout le groupe n’est pas concerné par cette remarque : Kelly est resté rivé sur son clavier comme à son habitude et Mosley… bien qu’il reste un batteur exceptionnel, je mets au défi n’importe quel fan hardcore de le fixer plus de quinze secondes sans sombrer dans la narcolepsie. Mais même Rothery s’est montré plus souriant et chaleureux que d’ordinaire, et quant à Hogarth et Trewavas, je ne sais si la pression de la tournée venait de tomber, mais ils semblaient excités comme des puces. H était particulièrement déchaîné ce soir, faisant disparaître les craintes d’un concert vaporeux et lymphatique dès les premières notes de "Dreamy Street". À le voir mettre tout son cœur dans chacun de ses vers, à le voir rayonner de bonheur devant une salle tout acquise à sa cause, on prenait plaisir à recevoir en nous cette folle énergie, même si on n’a pas évité le surjeu ici et là, notamment sur le final d’"Out of This World" qui ne se prête pas à l’emphase vocale incontrôlée, et a ainsi perdu une petite partie de sa majesté.

Mais les grands moments l’ont largement emporté : que dire de cette interprétation fabuleuse d’"Estonia", plus ample, plus émouvante encore que sur This Strange Engine ? Que dire de cet enchaînement "Mad/The Great Escape" où fans et musiciens étaient à l’unisson ? Sans parler de "The Invisible Man" en rappel, plus saisissant que jamais, où les contrastes des différentes sections ont encore été poussés. Que dire d’une telle set-list ? Qu’elle était trop marquée par le dernier album en date ? Sans doute, mais excepté un "Asylum Satellite #1" longuet, toutes les sélections ont su trouver leur place. "This Train Is My Life", tout comme son équivalent studio, ouvre l’appétit pour la suite des aventures ; "Essence" a le calibre d’un futur classique, tout comme "Real Tears for Sale" ; "Thunder Fly" avait une position peu avantageuse, coincé qu’il était entre "Out of This World" et "Mad", mais ce sursaut rock s’est finalement inscrit comme un autre grand moment de ce concert. "Whatever Is Wrong with You" passe très bien en rappel pour faire dandiner les fesses du public, et "Happiness Is the Road" est finalement taillé pour la scène, avec son refrain que tout le monde peut reprendre même en yaourt, et son développement parfait pour conclure une bien belle aventure.


Quelle pêche ! On attendait beaucoup de ce concert, et on a reçu bien, bien plus. Les fans français seront peut-être repartis sans T-shirt ce soir, mais avec des mélodies plein la tête et des émotions plein les oreilles, de la part d’un groupe qui a su se donner sans compter tout en piochant parmi les pépites d’un répertoire bien fourni. Des performances de ce calibre, j’en veux bien d’autres.





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