CHRONIQUE PAR ...

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Pietro
le 09 novembre 2008




SETLIST

N/A

AFFILIÉ

06 novembre 2008 - Nice - Sézamo


Misanthrope_Nice_-_Sezamo_20081106

Les vétérans du Metal extrême français Misanthrope sont actuellement en tournée d’une dizaine de dates à travers notre beau pays afin de promouvoir leur dernier album, IrréméDIABLE, sorti en début d’année. Et pour une fois, une date est prévue dans le Sud Est trop souvent oublié des tourneurs, et plus particulièrement à Nice. Le concert a lieu au Sézamo, petite salle bien sympathique qui n’a qu’un défaut : l’acoustique y est déplorable…

Les Niçois de Nohellia accompagnent Misanthrope sur toutes les dates de la tournée, c’est donc à eux que revient l’honneur d’ouvrir les hostilités. Maquillage, new rocks aux pieds, bassiste en redingote, claviériste en robe de moine, chanteur dreadlocké… Nohellia travaille son look pour un résultat visuel assez réussi bien que dépareillé. Niveau musical le groupe joue un black metal orchestral que l’on pourrait rapprocher de formations telles que Dimmu Borgir ou Anorexia Nervosa, mais en plus théatral, plus malsain et moins accrocheur. Malheureusement les conditions sonores ne permettent pas vraiment d’apprécier la musique du groupe à sa juste valeur, les guitares ne ressortent pas assez du mix et le tout sonne un peu brouillon. Mais le groupe n’est pas à blâmer, c’est là une constante dans cette salle. Pierre le chanteur a un registre assez versatile : sa voix black est assez impressionnante, puissante et malsaine à la fois, il assure également des voix death profondes sur lesquels le bassiste l’accompagne. Par contre son chant clair est moins convaincant, et est malheureusement beaucoup utilisé. Malgré le son on se rend compte que les compos promettent beaucoup, et on ne peut qu’attendre avec impatience la sortie d’un premier album.

Invité spécialement sur cette date, Artefact prend rapidement possession de la scène. Autre groupe niçois ayant déjà trois albums à son actif et ayant déjà joué dans cette salle et dans tous les coins et recoins du département, leur venue déclenchait moins d’excitation pour votre serviteur. Encore un concert d’Artefact ? Et pourtant un seul morceau suffira pour me faire changer d’avis. Ce groupe est imparable sur scène, son expérience et son talent font mouche à tous les coups. Malgré les mêmes problèmes de son que Nohellia, notamment un micro chant qui sature, les six musiciens ne se laissent pas démonter et envoient leur black metal très mélodique avec une rage et une conviction qui imposent le respect. Chanteur planté sur l’avancé de scène, pied posé sur le retour et haranguant le public, musiciens d’un niveau technique impeccable, présence scénique indiscutable, compos très efficaces… la marque des grands. Un groupe qui mériterait vraiment de figurer parmi les formations incontournables du Metal extrême français.

Peu de temps après résonne déjà dans les enceintes l’introduction du concert de Misanthrope. Les parisiens montent sur la petite scène dans une formation plus réduite que les premières parties. En effet depuis six ans le line up à quatre musiciens est stable, ce qui n’était jamais arrivé à la formation. Une seule guitare donc, et les orchestrations et parties de claviers sont jouées sur bande. Cela ne posera aucun problème tant le niveau technique des zicos est impressionnant, ils n’auront aucun mal à combler le vide même sur les solos de guitare. S.A.S. de L’Argilière s’installe derrière son pied de micro et ne bougera plus de là, dégageant un charisme certain et délivrant une prestation assez théâtrale et très convaincante. Niveau vocal, même si certains ont du mal avec son chant tantôt écorché tantôt pleuré et plaintif, il remporte l’immense majorité des suffrages ce soir. Mais celui qui impressionne le plus est bien le bassiste Jean-Jacques Moréac. Sans être féru de technique ou musicien soi même, on ne peut que le regarder jouer avec admiration : tapping, slap, solos, sweeping… tout y passe avec une facilité déconcertante, et jamais dans un esprit de démonstration, toujours au service de la musique. La grande leçon de la soirée. Les autres ne sont pas en reste bien entendu: Gaël Féret martèle ses fûts avec une précision scientifique, et Anthony Scemama enchaine riffs et solos avec technique et feeling. Mais on a moins l’habitude de voir un bassiste en mettre plein la vue, c’est donc cela que l’on retient avant tout. Les problèmes de son sont vite oubliés et le public qui était resté très calme jusque là se lâche enfin. La set list est efficace (ah ce mythique "Misanthrope Immortel"!), mais malheureusement écourtée pour des raisons de temps. Avant de partir le groupe aura quand même l’occasion de balancer en rappel un excellent "Batisseur de Cathédrale" réclamé par le public.


On aura donc passé une excellente soirée de Metal extrême underground, dans une petite salle aux conditions sonores difficiles. L’expérience des uns et la fougue des autres aura permis d’oublier ces désagréments. Respect immense donc à la légende vivante qu’est Misanthrope, ces pionniers qui balançaient déjà du riff et du blast alors la plupart d’entre nous jouaient encore avec leur caca. Puissent-ils continuer encore longtemps à nous montrer la Voie.


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