CHRONIQUE PAR ...

29
Sebrouxx
le 04 octobre 2008




SETLIST

Surf’s Up… School’s Out
Tie Your Mother Down
Fat Bottomed Girls
Another One Bites The Dust
I Want It All
I Want To Break Free
C-Lebrity
Seagull (Paul Rodgers solo)
Love Of My Life (Brian May Solo)
’39
Drum Solo’’ Roger Taylor
I’m In Love With My Car
Say It's Not True
Bad Company
Feel Like Makin' Love
Brighton Rock (Guitar Solo)
Bijou
Crazy Little Thing Called Love
The Show Must Go On
Ragio Ga-Ga
Bohemian Rhapsody

Rappel :
Cosmos Rockin'
All Right Now
We Will Rock You
We Are The Champions
God Save The Queen

AFFILIÉ

24 septembre 2008 - Paris - Bercy


Queen_+_Paul_Rodgers_Paris_-_Bercy_20080924

Soyons honnêtes. Avec Freddie Mercury aux manettes en 2008, Queen remplirait aisément le Stade de France plusieurs soirs de suite. Et ce avec la même facilité qu’une Madonna ou une Mylène Farmer. Seulement avec Paul Rodgers au micro, la Reine est loin de faire salle comble au Palais Omnisports de Bercy. Les raisons de cette désertion du public ne manquent pas, c’est une certitude, et c’est bien dommage : le show assuré ce soir-là valait amplement le déplacement. D’autant qu’en se débrouillant bien, via un marché noir en berne, il était franchement possible de fouler le POPB pour pas cher,et pour en plus (une fois à l’intérieur) être replacé sur de meilleures sièges. Histoire de réellement constater que si la Reine est morte, et bien vive la Reine. + Paul Rodgers bien sûr.

Le Français est un être sarcastique, là aussi, c’est une certitude. En plus de faire le voyage en bougonnant son sempiternel « c’était mieux avant », il débarque au POPB assuré que le spectacle qui l’attend sera mauvais (pour ne pas employer ici une plus vulgaire expression). Bein ouais, quoi, Paul Rodgers, c’est pas aussi bon que Freddie Mercury, l’homme à la voix puissante et aux excentricités médiatiques. Le Français râle, mais vient quand même, à l’instar du collègue de travail qui hurle à qui veut l’entendre que « la Star’Ac, c’est nul » mais se trouve en mesure de vous résumer tous les lundis le Prime qu’il s’est enquillé le vendredi précédent…

Pourtant en 2005, le Zénith avait déjà accueilli sa Majesté + Paul Rodgers avec les honneurs, sans qu’elle ait eu besoin de sortir au préalable la moindre nouveauté. Trois ans plus tard, les Britanniques reviennent à Paris, avec en plus dans leurs valises un nouvel album. Celui-ci intitulé, Cosmos Rocks, est sorti, dans l’indifférence générale, le 15 septembre… jour de l’annonce du décès du Britannique membre de Pink Floyd Richard Wright ! La Grande-Bretagne pleurait déjà la disparition d’une de ses icônes. Les médias n’ont sans doute pas jugé utile de rappeler à son bon souvenir Queen, histoire d’éviter que la Perfide Albion ne sombre définitivement sous les grandes eaux. Au regard des réactions du public hexagonal face à ces nouveaux morceaux, Cosmos Rocks n’a pas non plus (pas encore ?) fait recette en France…

Certes, Brian May et ses collègues n’ont pas non plus abusé en matières de nouveautés, reprenant seulement quatre de leurs nouvelles chansons (dont l’excellent "Cosmos Rockin’"), mais osant néanmoins ouvrir la soirée par l’une d’entre elles, en l’occurrence “Surf's Up . . . School's Out”. Prenant la salle à froid, le groupe a immédiatement enchaîné sur une succession de tubes reconnaissables entre mille dès leur introduction. C’est parti pour “Tie Your Mother Down”, ‘‘Fat Bottomed Girls’’, ‘‘Another One Bites The Dust’’, ‘‘I Want It All’’ et ‘‘I Want to Break Free’’. Ça y est, le Français se réveille pour ne (quasiment) plus jamais s’endormir et - enfin - se dire que le Paulo au chant, il déchire quand même un peu ! Beaucoup. En dépit d’une coupe de cheveux digne des plus belles coiffures arborées par Chuck Norris (voire Franck Ribéry), le père Paul tient une sacrée forme, à 59 printemps au compteur. Il bouge autant que lors son passage à Woodstock, semble moins allumé qu’alors, et communique avec le public. Mais bien sûr il n’harangue pas les foules comme Mercury se plaisait à le faire. De toute façon, c’eut été inutile, Bercy était tout juste rempli à la moitié de sa capacité (déjà bien amputée par la fermeture des gradins supérieurs).

Les absents ont toujours tort surtout quand le show mais aussi le son s’avèrent au rendez-vous… chose suffisamment rare à Bercy pour être soulignée. Des grosses tonalités lourdes et bien épaisses (types "I Want It All") aux sonorités les plus cristallines comme "’39" ou "Love of my Life", c’est simple : tout sonne parfaitement bien. Et sur scène, personne ne semble se donner pour de simples raisons financières. Certes, Brian May mène les débats mais avec quelle aisance ! Toujours armé de sa Red Special et ses trois kilotonnes d’effets, le guitariste incarne désormais l’esprit de Queen à lui tout seul sans chercher pour autant à systématiquement tirer la couverture à lui. D’autant que l’absence de John Deacon - bassiste originel de la formation - lui faciliterait la tâche. Mais non. Brian s’offre au contraire quelques moments de répit, laissant par exemple l’acoustique à Rodgers (dans un registre très Sammy Hagar) le temps d’une agréable reprise du "Seagull" de Bad Compagny.

En parlant d’acoustique, un set Unplugged a carrément été interprété à l’extrémité de la jetée. May récupère son manche et envoie un "Love of My Life" d’anthologie, repris en chœur par un public transcendé. Taylor, de son côté, s’y fait installer un petit kit de batterie… signe imminent d’un solo. Avant cela, pour bien amuser la galerie, c’est à gros coups de baguette sur la basse du copain qu’il entonne les riffs de "Flash", "Another One Bites the Dust" ou encore "Under Pressure". Et là encore ça sonne du feu de dieu sans pour autant signer la fin de la prestation du jour. Tant de Greatest Hits restent à jouer ! C’est pourquoi rien d’original ne conclura cette soirée qui s’achèvera comme elle a démarré : par un enchaînement de tubes indémodables, ‘‘Crazy Little Thing Called Love’’, ‘‘The Show Must Go On’’ et ‘‘Radio Ga-Ga’’ en tête de file. S’ensuit LE moment d’émotion de la soirée ; un "Bohemian Rhapsody" interprété par Freddie Mercury himself via une séquence d’archives diffusée sur l’immense mur d’images. Tour à tour, les musiciens reprennent leur place sur scène avant de porter l’estocade Stade de Foot : We Will Rock You’’, ‘‘We Are The Champions’’ et ‘‘God Save The Queen’’. GOOOOAAAAAL.


God, je ne sais pas. Mais c’est tout le groupe qui sauve Queen sur cette tournée. Le Français râleur aura quand même bien remué son popotin dans un Bercy devenu le coup d’un soir la meilleure boîte de nuit Rock de la capitale. Souhaitons au groupe qu’au sortir de cette tournée, leur public daigne écouter (et surtout acheter) leur dernier opus. Cela leur permettra de vite revenir. Toujours sans Mercury, t’entends, le Français jamais content ?!



Crédit photos : Iceman75


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