CHRONIQUE PAR ...

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Gazus
le 28 septembre 2008




SETLIST

Amen
Die For Me
Broken Army
After You
Just Like You And I
Ego Zero
I Am An Island

AFFILIÉ

My Own Private Alaska
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23 septembre 2008 - Paris - La Maroquinerie


My_Own_Private_Alaska_Paris_-_La_Maroquinerie_20080923

Après deux mois passés chez Ross Robinson pour l'enregistrement de leur premier album, les membres de My Own Private Alaska sont de retour en Europe pour une tournée avec le groupe Will Haven et font notamment escale à Paris dans la Maroquinerie. L'occasion rêvée de revoir ce groupe marquant sur scène et de juger de l'impact qu'a eu sur les Toulousains leur rencontre avec le célèbre producteur.

Après une petite attente d'une dizaine de minutes, où tout le monde se retrouve assis sur les marches de la fosse, voire carrément sur le sol, le groupe monte enfin sur scène. Comme à l'accoutumée, c'est Tristan (piano) qui présente brièvement le groupe ainsi que la setlist, «Car on ne va pas vraiment beaucoup parler durant le concert». La setlist, justement, contient quatre titres inédits sur sept. Des extraits de certains ont sûrement été déjà entendus via les vidéos blogs publiées durant l'été passé à Los Angeles par le groupe. On est installé, on attend que ça commence... et ça commence. "Amen", titre inédit, justement, introduit à l'univers particulier de My Own Private Alaska en live.

Ici encore, soit on est happé par la musique et son aspect purement autiste et cathartique, soit on passe carrément à côté. Les conditions sont toutefois là pour que l'on entre relativement vite dans la bulle du groupe. En effet, le son est de très bonne facture, pour peu que l'on ne soit pas trop proche de la scène, où la batterie est trop présente par rapport au piano et au chant, cependant audibles. En outre, la salle, quant à elle, de taille relativement moyenne, permet une intimité utile à un tel genre de musique. Après "Amen", le groupe enchaîne avec "Die For Me (If I Say Please)", titre que l'on peut considérer comme un «classique», tant il résume bien les composantes de MOPA sur l'EP du groupe. Cependant, surprise.

Car c'est avec "Die For Me" que l'on se rend compte que «l'expérience Ross Robinson» a réellement changé le groupe, notamment chez Milka. Celui-ci ne fait plus qu'hurler continuellement : il module au contraire beaucoup, parlant, chantant, hurlant soit de manière plaintive soit de cette manière située entre désespoir et colère qu'on lui connaît sur disque. Cette variation confère un grand apport dramatique à la musique de MOPA. Tristan joue, quant à lui, les yeux blancs, crispé, à la limite de la crise d'épilepsie, tandis qu'on remarque que quelques lignes de piano ont été changées et Yohan semble encore plus expressif qu'avant dans son jeu, moulinant des bras pour massacrer ses fûts comme ils le méritent.

Les titres se suivent les uns après les autres, sans aucune communication avec le public sinon par la musique. On découvre donc "Broken Army", "After You" et "Just Like You And I", qui rassurent sur la capacité du groupe à ne pas tourner en rond avec sa formule pourtant limitée sur le papier, notamment "After You" qui, à partir d'un rythme martial de Yohan, construit un ensemble purement jouissif où l'on ne peut s'empêcher de taper du pied et de bouger la tête. Quant aux anciens titres, "Ego Zero" et "I Am An Island", ils bénéficient de la même «renaissance» que "Die For Me", notamment le dernier, prenant d'un bout à l'autre, ne laisse aucun répit, tant dans les hurlements de Milka et les coups de de Yohan que dans les écrasants clusters de Tristan.


Il est effrayant de constater que deux mois avec Ross Robinson ont suffi à My Own Private Alaska pour accroître clairement son niveau scénique, pourtant singulier il y a encore quelques mois. Le groupe arrive à la manière d'un Neurosis à faire passer ses émotions au public, sans lui adresser un seul mot, juste par une expression musicale et corporelle. Et dire que leur premier album n'est même pas sorti...


Crédit Photo :
Merci à Axel !


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