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CHRONIQUE PAR ...
Beren
le 29 avril 2008
SETLIST
Lost & Found
Ice Water
Day After Yesterday
Maybe Tomorrow, Maybe...
My Town
Come Wander With Me
My Electricity
Make It All New
Beautiful One
Alone
Trail of Grief
Witnesses
Rappels
Digging The Grave
Sunken Soldiers Ball
You Are Nice!
My Girl
AFFILIÉ
Agua de Annique
26 avril 2008 - Lille - Splendid
Ce week-end là, c’était un peu particulier. Particulier, un peu comme une première fois, sauf que cette première fois survient après de longues années passées au sein d’un groupe désormais mythique. Anneke s’en est allée du groupe qui l’a révélée, pour mieux voler de ses propres ailes : démarche risquée à plus d’un titre, mais comment ne pas saluer, du moins respecter cette décision ? Anneke s’en est donc allée, téméraire mais courageuse, pour fonder un nouveau groupe, Agua de Annique, dont c’était la première fois sur nos terres, ce week-end là.
Deux petites dates - une à Paris et une à Lille - et puis s’en va : il ne fallait surtout pas manquer une occasion pareille de voir virevolter la gracile Anneke sur scène, sans ses compères de toujours. Bon, on était plus ou moins habitués à la voir butiner à droite, à gauche, dans différents projets musicaux qui lui tenaient à cœur. Mais là, pour sûr, ça allait être bizarre. Pour diverses raisons. Le public, d’ordinaire si fidèle, a cette fois décidé de bouder : les ventes de
Air
, pourtant loin d’être raté, ne sont pas ce qu’elles devraient être et le premier concert de Paris – qui prive Anneke de l’Elysée Montmartre pour une Locomotive plus exiguë – n’a pas rassemblé la foule habituelle.
Ce samedi serait donc bizarre, à tous points de vue. C'était écrit: le concert de ce soir-là répondrait à la même problématique que le soir précédent. Sur les coups de sept heures, c’est une petite file de cinquante personnes qui nous attend. Malgré tout, avec l’habitude, on espère en voir plus à l’heure du concert proprement dit : on croise les doigts. Une interview d’Anneke réalisée ce même soir m’aura empêché d’assister au set des Parisiens de The Last Embrace pour voir débuter celui des Lillois d’Amartia. Le groupe, mené par Britta Herzog au chant, déroule ses compositions planantes, entre metal atmosphérique et rock progressif. Malheureusement, en dépit d’un son chaleureux (surtout en ce qui concerne le guitariste, excellent), la mise en place vocale très approximative de Britta (aïe, ces poussées dans les aigus...) et ses gesticulations peu avenantes vont complètement dénaturer une prestation, qui, sur album, laissait pourtant présager du meilleur.
Le rapide changement de matériel entre les deux sets permettra aux spectateurs présents ce soir-là de se rendre à l’évidence : il va falloir compter sur un Splendid à peine à moitié plein dans la fosse et à peu près vide à l’étage pour soutenir la seconde prestation d’Agua de Annique en France. Drôle d’ambiance… paradoxalement, ce genre d’atmosphère plus intimiste ne jouera pas sur la performance du groupe ce soir-là, mené par une Anneke visiblement ravie d’être là pour jouer ses nouvelles compositions, devant un public qui ne décolle pourtant pas vraiment pendant le premier quart du concert.
Il faut dire que le set débute timidement par "Lost and Found" et par "Ice Water", pourtant sublime en live, avec son décrochage final («
burniiiiing…burniiiiing awaaaaaaaay…
», raaah !) à foutre les frissons au plus blasé. Le son est globalement très bon – une habitude dans cette salle – et la voix d’Anneke, décidément inimitable, est toujours aussi impressionnante de justesse, entre énergie purement rock (la reprise d’Earth and Fire, "Maybe Tomorrow, Maybe Tonight", "My Town") et minimalisme exacerbé ("Come Wander With Me"). Cette première partie de concert met ainsi les choses en place assez doucement et il faut avouer que l’on est alors partagé entre déception et surprise : la setlist est forcément limitée en plus d’être assez hétérogène (le problème des reprises), mais les morceaux composés par Anneke passent admirablement le cap de la scène. Gageons que ce défaut n’en sera plus un au fil du temps, une fois que la discographie du groupe se sera étoffée…
A partir de "My Electricity" (qui déclencha les hourras du public) et surtout de "Make It All New", les choses vont commencer à bouger. Le public se fait bizarrement plus réceptif à l’écoute de ce morceau inédit sur album, très brut, sur lequel Joris Dirks fait un numéro de
guitar-hero
pas piqué des vers et l’ensemble du set commence à pencher vers un rock beaucoup plus lourd et prenant ("Alone", sans les loops originels et le duo gagnant "Trail of Grief"/"Witnesses", sublimé en live avec leurs côtés planants à tomber). Le batteur du groupe, Rob Snijders – le gaillard a joué dans un groupe de stoner, Celestial Season, tout comme Jacques De Haard, le bassiste - impulse une énergie certaine aux compositions de l’album pour tout envoyer balader sur "Digging the Grave", reprise du celèbre morceau de Faith No More, où l’on prendra une nouvelle fois toute la mesure du talent d’Anneke: capable de jouer sur tous les tableaux, même les plus inattendus!
Une petite heure vingt plus tard et après un deuxième rappel cocasse – Anneke revient seule sur la scène et s’exclame en rigolant «
mais où sont-ils ?!
» à l’intention des trois musiciens, on se dit que la chanteuse a fait le bon choix. Mieux encore: totalement décomplexée par la relative proximité du public avec lequel elle n'arrêtera pas de parler et même de blaguer, elle gardera un sourire désarmant sur le visage tout au long du concert. C'est un fait: Anneke semble plus épanouie et sereine, totalement à l’aise (plus à l’aise ?) dans ce groupe qui lui sied, il faut l'avouer, à merveille.
Agua de Annique n’a logiquement pas la même aura que The Gathering en concert, mais parvient à insuffler une énergie que je n'aurais pas même soupçonné. A en juger par la prestation de ce soir, ce nouveau groupe a l’avenir devant lui. Alors oui, ce fut une soirée étrange, mais un coup d’œil rapide autour de moi, à la fin de ce concert trop court mais envoûtant, confirme bien ce que je pensais : les regards entendus de la foule témoignent que le pari est déjà à moitié gagné.
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