Accueil
Chroniques
Live-Reports
Interviews
Dossiers
Team
Forum
Liens
Contact
CHRONIQUE PAR ...
Fishbowlman
le 23 janvier 2008
SETLIST
ADX
:
A la gloire de Dieu
Prière de Satan
Déesse du crime
Livide
L’ordre sacré
Division blindée
L’étranger
De l’autre côté
Résurrection
Notre dame de paris
Mary la sanglante
Suprématie
Rappels :
Brocéliande
Caligula
AFFILIÉ
No Return
Paris - La Maroquinerie
(14 novembre 2006)
Killers
+
No Return
+
ADX
+
Royal Bubble Orchestra
+
Demon Eyes
+
Witches
+
Still Square
+
Blasphème
13 janvier 2008 - Paris - La Locomotive
Paris Metal France Festival II
Pourquoi les groupes de metal français marchent-ils moins bien que les groupes étrangers ? Dark Schneider et moi-même avons essayé de répondre à cette question en nous rendant à la deuxième édition du Metal France Festival à la Loco. Soirée organisée par le Rock Fort Show (
site ici
) et placée sous le signe de la nostalgie des années 80, nombre de vieux hardos ont fait le déplacement dans une Loco blindée dans laquelle il est difficile de se déplacer. Je laisse la parole à Dark Schneider, dont la réputation d'amateur de groupes de heavy anecdotiques n'est plus à faire. Gageons qu'il ne sera pas très difficile à contenter ce soir.
Dark Schneider
:
Royal Bubble Orchestra
ouvre les hostilités de ce festival haut en couleurs, entièrement consacré au métal français. L’organisateur a choisi de faire preuve d’éclectisme en invitant des anciennes gloires du heavy metal français mais aussi en proposant quelques groupes plus atypiques, comme Royal Bubble Orchestra. Il s'agit du groupe le plus jeune de la soirée (un seul album à son actif, sorti récemment) mais constitué de musiciens expérimenté (dont David Jacob, ex-Trust, de loin le meilleur bassiste de la soirée). Un show puissant, très carré et pro, un son lourd convenant parfaitement à ce heavy/stoner. Difficile cependant de faire bouger un public encore un peu froid, venu essentiellement pour les groupes suivants. Ils récolteront quelques applaudissements de circonstance.
Vient ensuite un groupe nettement plus attendu :
Demon Eyes
, reformé sur un coup de tête il y a un peu plus d'un an. Groupe qui s'était fait un nom en sortant trois albums sympathiques dans les années 80 et qui se présentait comme les Judas Priest français. Avec son look proche d'Udo Dirkschneider, le chanteur Phil Masson joue les metal-god tout le long, usant habilement des clichés du metal, (cuir et clou, signe du diable). Malheureusement, le groupe pâtira d'un son de guitare exécrable, un des solistes étant quasiment inaudible. Ça n'a pas empêché le groupe de bien faire remuer le public sur des morceaux essentiellement issus du premier album, Rites of chaos (dont les textes sont en français), auquel il faut ajouter le meilleur du second disque, c'est à dire leurs tubes "Indifférence" et "Pestiféré", et bien sur leur inévitable version française de "Seek and destroy", parfaitement exécutée. Petite surprise pour le final avec en guest Renaud Hantson (ex-Satan Jokers), revenu à des amours plus sains (il s’est perdu des années dans la variété…), qui interprétera avec Phil une reprise efficace de "Breaking The Law". Excellent chanteur que ce Hantson.
Les problèmes de son ne disparaîtront pas tout de suite, ce qui fatiguera un peu Fishbowlman, déjà qu'il n'est pas le plus gros fan des groupes de hard français, adoptant un style de chant à la Daniel Balavoine, en plus hard. Je lui laisse la parole.
Fishbowlman
: Merci. Effectivement, le pastiche des Inconnus sur le hard rock français était criant de vérité. On voit qu'ils avaient vraiment écouté les groupes de cette scène avant de le faire. Mais là n'est pas le sujet.
Après la bonne prestation de Demon Eyes, le groupe de death-thrash
Witches
prend le relais. Le son est toujours aussi pourri et il est impossible de comprendre ce que le groupe joue, les guitares étant inaudibles. La nana aura beau s'époumoner (sa voix brutale impressionne d'ailleurs) et le batteur bourriner, cela ne sert pas à grand chose si on n'entend pas les riffs. Les musiciens avaient pourtant l'air techniques (je dis bien « avaient l'air ») mais bon. Les groupes disposent de peu de temps pour faire leur balance, timing serré oblige donc ça n'aide pas. Avec un son pareil, le festival commence bien mal. Les interventions de Phil, l'organisateur du festival, deviennent assez lourdes à la longue, entre chaque groupe pour mettre de l'ambiance. Pour un peu, on se croirait au Club Dorothée.
Puisqu'on parlait des Inconnus plus haut, avec l'arrivée de
Still Square
, le public obtiendra sa dose de hard français autoparodique. Le son devient enfin correct et les riffs audibles. Du hard français classique, avec un chanteur surexcité, qui sait mettre l'ambiance. Pas de doute, il en impose, avec un capital sympathie énorme. Simplement, les morceaux défilent et donnent l'impression de tous se ressembler. Et le chanteur n'en finit plus de brailler, incapable de nuances, il va un peu loin dans la caricature du hardos français. Faut aimer le style. Avec Still Square, on comprend mieux pourquoi les groupes de hard rock venant de l'étranger ont toujours eu plus de succès que les français. Ce serait comme comparer d'un côté Laurent Jalabert et de l'autre le Concorde. Cela dit, j'aurais bien aimé voir d'autres groupes français comme Arsenic ou Toxic Twins sur cette scène.
Contrairement à Witches,
No Return
bénéficiera d'un gros son. Si leur death-thrash ne dégage rien de spécial par rapport aux autres groupes du genre, leur set, carré et efficace, imposera le respect. Ceci dit, ce n'est pas leur meilleur concert, No Return s'est déjà montré plus incisif lorsqu'il est placé en tête d'affiche. Il faut dire aussi que leur présence dénote un peu dans ce festival, à côté d'autres groupes (hormis Witches) nettement moins brutaux. No Return casse un peu l'ambiance car tous les hardos présents ne sont pas forcément fans de metal extrême, loin s'en faut. Certains en profiteront pour aller au bar, avant de revenir en masse pour assister au concert de Killers.
Les
Killers
étaient très attendus, il faut dire que leurs concerts dégagent toujours une grande convivialité, avec beaucoup d'échanges avec le public, chose assez rare finalement dans les groupes de metal. Là encore, Killers sera le premier groupe de la soirée à véritablement mettre l'ambiance et à remporter l'adhésion de la quasi-totalité du public. Pourtant, leur concert était moyen, celui que Killers avait donné il y a quelques années à la Petite Loco pour la tournée
Habemus Metal
était bien meilleur. Limité par le cadre du festival, Killers donne l'impression de vouloir balancer le plus de morceaux possibles, à toute vitesse, si bien que leur tendance à accélérer tous les tempos atteint ici son paroxysme. Et si on n'aime pas les deux derniers albums studio,
Habemus Metal
et
A L'Ombre Des Vautours
(ce qui est mon cas), ça n'aide pas non plus.
Niveau set-list, pas de surprises, les morceaux du premier album, très bien chantés par Bruno Dolheguy d'ailleurs ("Le Fils De La Haine", "Rosalind", l'instrumental "Le Magicien d'Oz"), sont toujours les mêmes, idem pour les titres d'
Habemus Metal
. Le bassiste Titi (qui ressemble un peu à l'acteur Danny DeVito) est agité comme à son habitude tandis que le batteur est toujours aussi primaire et limité... hé non, techniquement, tout le monde ne s'appelle pas Marc Varez (batteur de Vulcain et Blackstone). Je passe à nouveau le relais à Dark Schneider, afin de terminer sur une note un peu plus positive.
Dark Schneider
: Annoncé avec émotion par l'organisateur de la soirée, un groupe dont la reformation était totalement inattendue, j'ai nommé :
Blasphème
! Et effectivement, il a fallu batailler ferme pour que ces derniers se décident à jouer, avec seulement douze jours de répet il y avait de quoi se poser des questions quant à la faculté du groupe à se montrer pertinent ce soir là, ils ont tout de même splitté en 1986 ! Et bien le public n’a pas douté longtemps car ce fut assurément la baffe de la soirée !! Blasphème fut immense ce soir là ! Une grande partie du public était déjà acquis à leur cause mais je crois que personne ne s'attendait à les voir à un tel niveau. Après une ouverture sur un "Jack l'Eventreur" plus que convaincante, le groupe déclenche un pogo permanent dans les premiers rangs. Le public s'était un peu calmé après Killers mais repart de plus belle et se veut tout autant déchaîné sur une musique pourtant moins speed que celle des basques, mais tout aussi intense, heavy, et aux textes d’une rare subtilité. Marc Ferry, leur chanteur surdoué, mort de trouille avant le concert, était visiblement très impressionné, l'émotion était palpable, il ne s'attendait certainement pas à un tel accueil. Le public reprenant avec ferveur tous les refrains, les couplets aussi. Dément.
Un performance terrible, très carré et bien plus pro que celle de Killers (paradoxal, non ?). Marc Ferry a toujours un sacré coffre, terminé les cris aiguës parfois mal maîtrisée, son chant fait désormais preuve de plus de puissance et de lyrisme. Niveau set-list, que du bon, leur répertoire n’étant constitué que de classiques : "Jack l'Eventreur", "Au Nom Des Morts", "Enfer Paradise", "Taxer Le Peuple" (jouée une fois et demi à cause d'un problème technique), "Sanctuaire", "Seul", "Jéhovah", "Territoire Des Hommes", "Vivre Libre", "Désir De Vampyr". Et en rappel, "Vengeance Barbare", arrrghhh!!! A noter que Blasphème a bénéficié du meilleur son de la soirée, sans doute lié au fait qu'il n'y avait qu'une seule guitare.
Seule ombre au tableau : le groupe devait enregistrer ce soir là un album live, ce ne sera malheureusement pas le cas à cause d’un souci technique. Mais Blasphème a réussi là un retour triomphal. Une nouvelle date est d’ores et déjà prévu le 9 mai à Wattrelos, ce qui n’était pas prévu au départ, excellente nouvelle donc.
Voici enfin la tête d'affiche,
ADX
. Retour des légendes du heavy-speed-metal français. Le groupe a décidé ce soir de présenter cinq morceaux de son futur nouvel album,
Division Blindée
. Une erreur. Leur set en sera haché. Hormis le titre "Division Blindée", immédiatement mémorisable, le public a bien du mal à réagir sur ces nouveaux morceaux, d’autant plus que le son n’est pas super, il est difficile de distinguer les paroles du chanteur, Phil. A chaque nouveau morceau, l’ambiance retombait. Heureusement, les anciens titres joués sont tous excellents. Le public répond de nouveau présent (bien qu’un peu fatigué, normal), très sollicité sur les grands classiques que sont "Brocéliande" et "De l’Autre Côté". Excellente surprise aussi d’entendre le frénétique "Prière De Satan", un morceau moins joué en concert, et pourtant excellent.
La prestation du groupe est très décontractée. Extrêmement proche du public, les musiciens ne cessent de blaguer, de chambrer, et Phil va même jusqu’à faire monter sur scène un fan pour chanter à sa place "Résurrection". Très décontracté, peut-être trop même. Il aurait sans doute été plus souhaitable que le groupe envoie sévère la sauce, démonte tout, plutôt que de jouer sur ce ton très festif. M’enfin, ils feront des heureux (dont moi) en distribuant des tee-shirts à la foule puis du champagne lors du salut final. Globalement un très bon concert, mais vraiment pas exempt de défauts.
Alors, le verdict de ce festival ?
Fishbowlman
: «
Décevant. Je m'attendais à mieux que ça. Mais la vérité est dure à admettre : le hard français, ben ça vole pas toujours bien haut quand même ! Si la démarche "artisanale" de groupes comme Demon Eyes, Still Square ou Killers est sympathique, privilégiant la proximité avec le public, le fossé avec les groupes étrangers est bien réel. Quand je vois les albums que sortent les groupes de hard rock scandinaves en ce moment, il n'y a vraiment pas photo.
»
Dark Schneider : «
Excellent, la plupart des groupes ont assuré, Blasphème et ADX resteront dans l'histoire parmi les meilleurs groupes de metal français. La majorité du public est de toute façon ressortie ravie de ce festival et de l'initiative de Phil de réunir des vieilles gloires. Merci
».
Accueil
Chroniques
Live-Reports
Interviews
Dossiers
Team
Forum
Liens
Contact
©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture
latex clothes
The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing
sexy latex clothing