CHRONIQUE PAR ...

15
Flower King
le 20 janvier 2008




SETLIST

N/A

AFFILIÉ

17 juin 2006 - Paris - MJC Espace Athéna


Murphy,_Elliot_Paris_-_MJC_Espace_Athena_20060617

Si vous lisez régulièrement la presse rock, le nom d'Elliott Murphy ne doit pas vous être étranger. A chaque nouvel album ou réedition, elle ne manque pas l'occasion de revenir sur le talent de ce musicien, et de louer son approche folk laissant songer à un Dylan plus musclé, en lui collant l'étiquette de l'«artiste qui aurait pu réussir». Un de plus, me direz-vous...

Seulement, quand j'ai vu que l'artiste en question se produisait dans une salle située à moins d'un kilomètre de chez moi, ma curiosité fut titillée ! Il faut d'ailleurs croire que je constitue une exception : à l'entrée en scène d'Elliott, la salle, d'une contenance de trois cents places, n'était remplie qu'aux deux tiers, et je suis gentil. D'autant plus qu'un grand nombre des spectateurs présents semblaient venir d'outre-Quiévrain : petit blâme donc pour les Nordistes qu'on attendait plus nombreux.

Le concert démarre avec la prestation d'Eric Ter, qui pratique un blues décomplexé et pantouflard. Seul à la guitare, le bonhomme avait l'avantage de la sincérité, et des textes plutôt réfléchis. Mais le blues pantouflard, au bout d'une demi-heure, c'est assez; et les cinquante minutes (avec rappel !) de cette première partie m'ont semblé excessives. Enfin, Elliott ne prendra que très peu de temps à poindre le bout de son nez, accompagné de son fidèle guitariste, le Français Olivier Durand.

Juste une voix et deux guitares ? Oui... Ajoutons-y une chose : une pêche d'enfer. Le temps de se mettre en jambes avec deux morceaux plutôt tranquilles, et au troisième titre, les masques tombent : Murphy est un songwriter impressionnant, mais aussi et surtout un chanteur plein d'énergie et de passion, alors qu'importe si la salle est loin d'être comble, qu'importe si tous ne seront pas transportés; il est clair que lui ne perdra jamais sa ferveur. Mais la véritable révélation de ce concert, c'est bien son comparse, qui, tout au long du concert, va enchaîner parties de guitare hallucinées et soli fiévreux, le plus souvent très inspirés.

Ainsi, le répertoire joué durant ces deux petites heures n'en a été que plus engageant. Les morceaux d'obédience folk proposés par Murphy ne sont pas des chefs-d'oeuvre intemporels, mais ce qui surprend agréablement, c'est la constance du matériel proposé; Elliott a de quoi piocher sur plus de trente années de carrière mais les morceaux plus récents passent aussi bien, sinon mieux, que les «classiques». A l'exception des morceaux plus "bluesy" qui charpentent son dernier album en date: notre troubadour n'a malheureusement pas la voix pour, même si, une fois encore, les soli d'Olivier Durand sauvent la mise.


Et finalement, la petitesse du lieu contribue à la chaleur dégagée par ce concert, que ce soit dans ses moments spontanés - une reprise accapella de "Like A Rolling Stone" pendant un changement de corde - ou les interventions parlées d'Elliott Murphy, toutes dans un français correct, pleines d'humour et de fantaisie. Le temps d'achever la soirée par des reprises de standards rock (entre autres, "L.A. Woman" des Doors et "Gloria" des Them) et l'on peut dire que l'homme a conquis une bonne partie de la salle. Il ne me reste maintenant qu'à approfondir plus avant sa discographie...


©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 5 polaroid milieu 5 polaroid gauche 5