CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
le 27 février 2025




SETLIST

Tribulation :

The Unrelenting Choir
Tainted Skies
Nightbound
The Lament
Hamartia
Suspiria de profundis
Rånda
Ultra Silvam
Melancholia
In Remembrance
Hungry Waters
Saturn Coming Down
Murder in Red
Lacrimosa

Rappel :
Strange Gateways Beckon

Livgone :

Dance So I Can
Watching Them Feel
Childhood Landscapes
J'y suis presque
Silverstone
Hypoesthesia

AFFILIÉ

25 février 2025 - Paris - La Maroquinerie


Tribulation_-_Livgone_Paris_-_La_Maroquinerie_20250225

Soirée intimiste à La Maroquinerie ce mardi 25 février 2025. En concurrence de Marduk ce même soir (l’agenda est idiot des fois), qui a forcé les spectateurs à choisir (les amateurs de Tribulation s’échangent-ils avec ceux de Marduk ?). Recroquevillé dans cette charmante petite salle, la Maroquinerie donc. Par la musique des deux groupes à l’affiche. Du doom allant un peu plus loin que le doom pour Livgone, et bien évidemment le heavy, rock, black, prog, goth (et d’autres) de Tribulation. Intimiste car c’est de la musique qui touche à l’âme et se faisant, au cœur. Alors débutons les hostilités.

LIVGONE, congrégation internationale improbable de Française, Polonais et Suédois a les honneurs d’ouvrir la scène. Totalement inconnu de mes radars, pour tout vous dire je n’avais même pas vraiment vérifié le nom de la première partie, ils sont partis pour une petite quarantaine de minutes de musique. On m’a présenté ça comme du doom, et effectivement, il y a des rythmiques lourdes. Mais il n’est pas incongru de les augmenter de stoner, genre du bon gros stoner doom à la Electric Wizard (en moins terrassant). Et pourquoi pas de pointes de prog. Car ce qui va me marquer le long de leur set, c’est bien les passages les plus inventifs, souvent introduits par la batterie étonnamment. Batterie tenue par Emil Svensson qui officie en live pour rien de moins que Watain. Et ce soir il saura être doom. À grand renfort de coups surpuissants sur son kit, tout autant qu’effectués à un rythme de sénateur. Mais aussi dans la diversité des frappes qu’il n’hésite pas à transformer en caresse. Superbe. Et donc ces passages plus inventifs où il crée des polyrythmies superbement musicales. Bravo. Le reste du groupe apparaît dès lors plus en retrait, pourtant monsieur le bassiste, au port TRÈS haut, gratifie de lignes franchement sympa, jouées aux doigts et souvent en décalage des guitares. Bref, un vrai bassiste.
Guitares qui sont bien séparées entre notre ami polonais membre à part entière du groupe qui s’occupe des riffs et mélodies tandis que le second guitariste de scène prend en charge les tremolos éthérés, limite posts par moments, et de fait moins gâté en terme de richesse musicale. L’ensemble donne une première partie réjouissante qui a réussi à faire pour partie chavirer mon cœur, tant et si bien que je me suis dirigé vers le merch… sans pour autant céder. Partie remise ? En tout cas, un groupe bien en place sur scène, porté par une chanteuse, bien française comme le démontrera une intro entièrement parlée dans notre belle langue, qui non contente de livrer des parties vocales douces et parfaitement adaptées à cette soirée entre nous, se démène par des déhanchés habités contagieux. En somme, des ouvertures comme je les aime.
Tout ça pour se mettre dans le bain de TRIBULATION. Quelques menues mises en place et nous entrons dans le vif du sujet par l’intermédiaire d’une intro samplée, l’occasion de voir les membres du groupe défiler pour prendre leurs places respectives en musique. Étonnamment, alors que j’en étais presque venu à appréhender une semi-déception suite à la performance précédente, rehaussé d’une grande méconnaissance de leur discographie puisque je n’en connais que Children of the Night au final, j’ai été immédiatement rassuré. Et conquis. Car les Suédois ont un je ne sais quoi qui captive. Notamment notre ami guitariste Adam Zaars qui dégage une classe folle (oui je trouve, et je vous merde). Alors oui les autres membres, notamment le bassiste-chanteur peuvent aimanter les yeux, pour autant entre son attitude, ses gestuelles et son jeu, ce monsieur Zaars possède quelque chose de différent. Et cette petite salle qui rapproche tout le monde du groupe permet d’en profiter pleinement. D’autant plus pleinement car Johannes Andersson nous annonce comme ça que le groupe bénéficiant de plus de temps que d’habitude, nous aurons droit à plus de chansons. Cool ! Ce sont en effet pas moins de quinze titres qui nous seront livrés en cadeau pour une bonne heure et demie de concert. Profit.
Au niveau musical, le petit dernier Sub Rosa in Æternum est évidemment très correctement représenté avec "The Unrelenting Choir" et "Tainted Skies" qui lanceront impeccablement le show du jour, suivies disséminées au cours de la soirée de "Saturn Coming Down" puis "Murder in Red". L’occasion de se rendre compte que Tribulation a opté pour se passer des claviers sur scène. Il y a certes quelques samples, mais globalement l’ambiance sera plus électrique que sur album, pour un rendu plus brut qui n’est pas pour déplaire à votre dévoué. Pour le reste, le groupe pioche intelligemment dans tous ses albums, à l’exception du tout premier. Et passe donc par l’inévitable Children of the Night, pourtant seulement présent deux fois, via la sublime "Melancholia" qui sera le clou du spectacle me concernant, et le rappel "Strange Gateways Beckon". Une façon de couvrir les époques, de donner les différents visages du groupe, et surtout de consacrer la mue plus gothique des derniers albums, notamment "Murder in Red" dont on peine à retracer les filiations plus extrêmes au travers sa mélodie extrêmement inventive. Quelque part entre le chiant et le fascinant sur scène si vous voulez mon avis de profane.
Armé d’un simple rideau et de jeux de lumières puissamment classiques mais efficaces, c’est donc bien par ses seules chansons et sa présence scénique que Tribulation s’impose. Ça respire la musique cette affaire et c’est avec délectation qu’on se fond dans une ambiance de nuit rouge en communion avec le quatuor. Bien loin des virtualités qui nous entourent chaque jour un peu plus, voici du liant qui rassure dans l’existence et dans le futur du metal comme moyen d’expression.


Superbe soirée que ce fut. Ambiance au top, salle parfaitement adaptée, bien que pas totalement remplie malheureusement et des groupes qui ont su chacun à leur manière proposer un superbe moment de partage, avec un avantage à Tribulation évidemment.


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