CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
le 11 décembre 2024




SETLIST

Then Comes Silence :

Ride Or Die
Flashing Pangs Of Love
Warm Like Blood
Like A Hammer
We Lose The Night
Strangers
Mercury
Apocalypse Flare
Dark End
Feed The Beast
Strange Kicks
Rise To The Bait
Blind Eye
Animals

Rappel
Tickets To Funerals
The Rest Will Follow

JE T'AIME :

Useless Boy
Whispers
Give Me More Kohl
Dirty Tricks
Marble Heroes
Unbroken Sleep
Winter Lake
Dream Cease
Blood on Fire
Dance

AFFILIÉ

08 décembre 2024 - Gruta 77 (Madrid)


JE_T'AIME_-_Then_Comes_Silence_Gruta_77_(Madrid)_20241208

Un concert, c’est comme un match de tennis. Avant d’entrer dans l'arène, les sensations sont trompeuses. Fort de ce parallèle assez foireux en guise de méthode Coué, je rejoins la minuscule salle Gruta 77 à Carabanchel, sud de la capitale espagnole. C’est que nous sommes dimanche soir, dimanche de pont qui plus est, il fait froid, les deux groupes ne jouissent pas d’une immense popularité en ces terres… Que de mauvais présages, non ?

Eh bien ces sinistres augures sont très rapidement allés se faire foutre, pour mon plus grand bonheur. Un : le public est là. Certes il en faut peu pour remplir cette salle, mais dès les premières notes de "Useless Boy", nouveau single de JE T'AIME, les amateurs de post-punk du coin répondent présent et la soirée peut démarrer sur de bonnes bases. Avec leur nouveau guitariste Little Bastard, appelé il y a quelques mois pour palier la défection de Tall Bastard - la logique du choix des surnoms est implacable… - le trio emmené par un dBoy facétieux et intenable, est fidèle à sa réputation d’excellent groupe de scène. Pas de (mauvaise) surprise sur ce point, JE T'AIME nous en réserve néanmoins une (bonne). Cette mini-tournée est pour eux l’occasion de présenter au monde bon nombre de titres de leur nouvel album, intitulé lui aussi Useless boy. Une portion importante de la setlist est ainsi composée de matériel inédit. S’il faut patienter pour savoir ce que donnera l'écoute du nouvel album chez soi en pantoufles, le résultat sur scène est, lui, conforme aux attentes : brillant. Des titres toujours autant imbibés d’une nostalgie enivrante estampillée « 80s cold wave », exécutés de manière fluide et partagés dans la bonne humeur avec un public ravi. Remuant, donc, charismatique, dBoy arpente la petite scène, se livre à quelques acrobaties, va chanter au milieu du public, et entraîne ses deux acolytes dans un retour vers le passé percutant. Le petit nouveau Little Bastard se montre à l’aise et très souriant, tandis que Crazy Z manipule sa basse avec aisance. Au total, cinquante minutes passées en un éclair où les nouvelles compos ont tout de même laissé la place à quelques excellents classiques comme "Dirty Tricks", "Blood on Fire", "Give Me More Kohl" ou "Dance". Mon seul petit regret : je n’aurais pas été contre un petit “C++”... Ça sera pour une autre fois.
Après cette belle performance, je me pose la question remise à la mode par Stranger Things et tout à fait en adéquation avec le cadre temporel de la soirée : should I stay or should I go? Je suis venu pour JE T'AIME et ne goûte que modérément le post-punk de THEN COMES SILENCE. Enfin ça, c’était ce que je croyais avant. Je reste par acquit de conscience et se passe alors un phénomène rare : la magie de la prestation des Suédois me happe. Impressionné par la gestuelle élégante et robotique d’Alex le leader/bassiste/chanteur, épaté par la prestance discrète d’Hugo, l’elfe noir à casquette qui tient la six-cordes, je comprends leur musique d’un coup d’un seul. Le trio rôdé enchaîne ses classiques pour le plus grand bonheur du public et, en fin de compte, du mien. Très inspiré par Killing Joke, le répertoire de Then Comes Silence se compose de titres simples mais ce que j’avais pris pour de l’absence d’inspiration est en fait une efficacité de tous les instants, un savoir-faire pour rendre l’ensemble mémorisable et percutant. Un tas de mélodies aigres-douces se mettent à voleter dans la salle. Le chant ne perd en rien par rapport à sa version studio et la restitution de brûlots comme "Flashing Pangs of Love", "Dark End", où Hugo se la joue « guitar-hero » en fin de chanson, "Strange Kicks" ou "The Rest Will Follow", gardé pour un rappel mille fois mérité s'avère impeccable. Le charisme d’Alex, très chaleureux dans son attitude, termine de me convaincre. Le public remue et accorde une belle ovation au trio suédois, qui signe ici une grosse prestation. La setlist s’avérant être un mélange équilibré des quatre derniers albums, j’ai, en outre, le droit à une leçon accélérée de leur répertoire.
À onze heures du soir, horaires municipaux obligent, la soirée est déjà terminée, mais l’esprit cold-wave/goth/post-punk/appelez-ça-comme-vous-voulez a habité Madrid l’espace de quelques heures. Les fans s’empressent d’aller saluer et remercier leurs vedettes du côté du merch puis s’en retournent chez eux, contents, à n’en point douter.

À titre personnel, il s’agit d’une soirée magique, car arriver à enfin comprendre un groupe par le truchement du live reste une expérience rare et merveilleuse. Mais de manière plus « objective », on peut également affirmer que les deux formations ont tenu leur rang. Pour JE T'AIME, cette mini-tournée préalable à leur énorme série de shows prévue pour le printemps a dû constituer un bel entraînement. Je leur souhaite tout le succès du monde, ainsi qu’au combo suédois, extrêmement séduisant.


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