Winter : Dans le but de créer de la mélodie, certains groupes doivent utiliser un nombre important d’éléments symphoniques. Dans Pyrophoric, vous avez choisi une approche plutôt « minimaliste » de la mélodie avec des sons simples, presque « éthérés ». La méthode est assez efficace et apporte une touche unique à l’œuvre. Est-ce que vous allez essayer de maintenir ce minimalisme sur les prochains albums ou voulez-vous « enrichir » votre manière de créer les parties mélodiques des chansons ?
Vangelis : Arriver à un «minimalisme», au moins en ce qui concerne les mélodies, était quelque chose que nous avons essayé d’obtenir, même si cela supposait une certaine complexité. Comme l’album ne contient absolument aucun clavier, les guitaristes ont essayé de profiter au maximum des possibilités tonales de leur instrument, en utilisant trpes souvent des e-bows, sustainers et autres effets de modifications du son. C’est devenu notre moyen d’explorer les ambiances peu habituelles que nous proposons et cela nous a fourni un spectre de son plus large que celui offert traditionnellement par l’instrument. Même si c’était nettement moins apparent, une approche similaire a été utilisée pour notre premier album Dark Matter, Energy Noir, donc il est probable que ce soit un élément de notre musique que nous conservions dans le futur, si, bien entendu, nous considérons que c’est toujours opportun et en accord avec le but poursuivi. |
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