Vangough

Entretien avec Clay Withrow - le 22 décembre 2011

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Jehovad

Une interview de




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Les sympathiques américains, venus de l'Oklahoma, de Van Gough viennent partager leurs impressions avec Les éternels sur leur dernière livraison, Kingdom of Ruin. L'espace d'une peinture orale, vous voici embarqués dans une conversation à coeur ouvert.

Jehovad : D’où vient le nom Vangough ?

Clay Withrow : A l’époque où je faisais de la musique sous mon propre nom, je me suis dit que nous avions besoin d’un vrai nom de groupe si je voulais vraiment sortir cette musique. "The Clay Withrow Band" sonnait plutôt comme un groupe de « country » (surtout à cause de mon prénom, qui signifie « argile »). Donc je me suis mis à chercher un nom. J’avais un groupe complet qui jouait la musique de mon album solo et ils m’ont aider à trouver un nom. L’un a dit que la musique lui faisait penser à un tableau avec des taches de couleurs vives, violet et orange. Le premier nom qui m’est alors venu à l’esprit fut Vincent Van Gogh, car son art est réputé pour sa beauté crue, son honnêteté émotionnelle et ses couleurs vives, tout comme notre musique. J’ai ensuite choisi une orthographe alternative de Van Gogh pour éviter les confusions.

Jehovad :  Avais-tu à l’esprit que Vincent Van Gogh a vécu et est mort dans la misère et l’anonymat le plus complet et ne fut reconnu que longtemps après sa mort ? Ceci aurait pu te décourager de choisir ce nom…

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Clay Withrow :  Non, pas vraiment. Van Gogh est artiste très respecté aujourd’hui et son nom a toujours une importante connotation culturelle. Je suis convaincu que d’une manière ou d’une autre, les vrais artistes doivent souffrir au cours de leur vie. Mais les grands compositeurs classique comme Mozart sont morts sans le sou et sans célébration. Fort heureusement pour moi, ma vie ne ressemble aucunement à celle de Van Gogh. Le succès n’est pas ce qui me motive à composer de la musique. C’est plus une thérapie. Cela dit, je dois bien avouer partager un peu la nature schizophrénique de Van Gogh de temps en temps, mais cela est dû à mon investissement émotionnel dans ma musique.

Jehovad :  C’est quoi ce concept avec des lapins ? Est-ce que tu as fait un rêve, comme Peter Gabriel jadis rêva d’un agneau qui se couchait sur Broadway ?

Clay Withrow :  Je rêve souvent de lapins mais cette histoire ne provient pas d’un rêve. Le concept du Royaume des Lapins fut construit plus comme un puzzle que comme un concept bien homogène. Je voulais utiliser ces deux personnages que j’ai créés (Alice et Le Prince) et les insérer dans une histoire librement inspirée par mes deux lapins (Alice et Patch - le lapin blanc de la couverture). Ensuite j’ai imaginé un décor à la Miyazaki car j’adore ses films et ses magnifiques paysages. J’ai écrit « A Father's Love » pour Patch et « Alice » pour mon lapin du même nom. Ils furent une grande source d’inspiration pour moi.

Jehovad :  Peux-tu nous en dire plus sur la trame de l’histoire ?

Clay Withrow :  Je pourrais mais où serait le plaisir ? J’aime l’idée que les auditeurs absorbent les couleurs et le sens à leur propre rythme. Il ne me revient pas de dire ce qu’un album signifie pour telle ou telle personne. L’interprétation personnelle d’une œuvre, musicale ou autre, fais partie du bonheur de l’apprécier. J’invite d’ailleurs les lecteurs des Eternels à se rendre sur notre page Facebook (facebook.com/officialvangough) et à y laisser leurs impressions sur la signification de l’album.

Jehovad :  Tu es crédité comme jouant entre autres de la basse et des claviers, tout en ayant dans le groupe un bassiste et un claviériste… Peux-tu expliquer ?


Clay Withrow :  Je joue de la basse sur les trois albums que j’ai produits précédemment et c’est peut-être de là que vient l’information. Mais Jeren a enregistré toutes les pistes de basse sur cet album. Pour les claviers, j’en ai effectivement enregistré un peu moi-même. Corey est arrivé dans le groupe alors que l’album était déjà en cours d’enregistrement et que de nombreuses pistes de claviers étaient déjà dans la boîte. Mais il a tout de même apporté une importante contribution en ajoutant des couleurs à certains passages, des nappes à d’autres, et il m’a bien aidé à ré-enregistrer quelques sections avec des sons différents.

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Jehovad :  Comment se déroule le processus créatif dans Vangough? Tu semble être la tête pensante – est-ce que tes camarades ont leur mot à dire ?

Clay Withrow :  Souvent j’imagine complètement les chansons avant même d’entrer en studio. Je passe beaucoup de temps à écrire chez moi, à composer des parties et les assembler pendant des semaines. Ceci n’est pas dû à mon ego ou mon désir de out contrôler. C’est juste que je ne peux pas m’empêcher d’écrire des chansons entières. Quand je les présente au groupe, il y a parfois même la batterie, la basse et les claviers qui sont également composés. Par la suite, le reste du groupe apporte ses idées ou réinterprète des parties à leur façon. C’est en tout cas ainsi qu’a été créé Kingdom of Ruin.

Jehovad :  Il se dit que vous êtes le meilleur groupe de prog metal d’Oklahoma City. A quoi donc ressemble cette scène ?

Clay Withrow :  Oklahoma est célèbre pour sa musique « red dirt » un sous-genre de « country ») mais moins pour sa scène rock n’roll. Nous avons tout de même pas mal de groupes de metal mais ils se forment et disparaissent à un tel rythme qu’il est difficile de les remarquer. L’avantage que nous avons sur tous ces groupes est au moins que je continuerai d’écrire aussi longtemps que j’en serai capable. Cela signifie qu’il y aura toujours de la musique provenant de Vangough ou de moi-même, quoiqu’il arrive aux groupe d’Oklahoma City. Il faut donc admettre que cette scène n’est pas particulièrement remarquable, mais elle existe.

Jehovad :  Je dirais que la musique de Kingdom of Ruin est surtout faite d’ambiances et d’atmosphères (sans être pour autant atmosphérique) élaborées par des accords de guitares et de claviers, plutôt que faite de gros riffs tueurs « prog metal »… J’ai même la sensation qu’elle manque de riffs mémorables … Qu’en penses-tu ?

Clay Withrow :  Il m’est difficile de définir ce qu’est un riff mémorable quand toutes les chansons sont pour moi mémorables. Elles ne sont effectivement pas dominées par des éléments traditionnels comme les riffs. A bien des égards, elles sont expérimentales car évoluant d’un riff à l’autre sans qu’aucun ne soit répété. Elles sont réunies sous l’égide des refrains et des thèmes abordés dans les paroles. Nous ne sommes pas Metallica donc nous ne pondons pas de riffs type « magazine de guitare » ;) Je me considère comme un compositeur de musique de Vangough plutôt qu’un compositeur de musique rock ! Est-ce une réponse de politicien ? Un jour je ferai de la politique et je ne répondrai jamais directement aux questions…
 


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