Franck : Moi c'est Franck Potvin, guitariste et chanteur de Lyzanxia.
David : Moi c'est David Potvin, «
Dayvid Potevine» en anglais, guitariste chanteur de Lyzanxia, «
Lyzanxia» en anglais.
Gazus : Oh, et tu touches combien pour les «pots de vins» ?
David : Oh, ça varie. Mmmh, ça peut aller aux alentours de cinquante mille euros... (
rires), oui, cinquante mille euros par tête de pipe.
Franck : Cinquante mille tu dis, ou cinq mille ?
David : En tout cas, mmmh, t'inquiète pas que... mmmh (
prend un air aguicheur) les pots de vin... Ah d'ailleurs il y a un David Potvin du Canada qui m'a écrit.
Franck : Pourquoi ?
David : Ben parce qu'il a le même nom que moi.
Gazus : Tu ne te serais pas envoyé un mail à toi-même ?
David : Non non. Je ne me connaissais pas en canadien et maintenant... j'ai bien répondu à ses questions et euh... mais de quoi on parle là en fait ?
Gazus : On parlait de Lyzanxia, c'est vrai, pardon ! Donc, étant donné que l'interview de l'an passé n'a pu être publiée, c'est donc officiellement la première interview du groupe pour le site. Je vous laisse donc répondre à la question chiante : l'historique et la présentation du groupe.
Franck : Nous avons commencé en 98 avec une première démo, puis enregistré notre premier album en 2000, album qui s'intitule Eden, produit par Fredrik Nordström. Nous avons vendu un peu au Japon et avons eu la chance de tourner un petit peu en France, épaulés par un label qui s'appellait NTS, de grands professionnels dans le milieu. Trois ans plus tard, nous avons sorti Mindcrimes, notre second véritable album, sorti un peu partout, qui nous a d'ailleurs permis de tourner aux États-Unis en 2004, ou nous avons fait pas mal de dates. En 2006 nous avons enregistré Unsu qui a été distribué par Listenable Records. C'est notre dernier album en date, quoiqu'en ce moment, nous sommes en train de finir les voix du prochain album... |  |
David : Qu'est-ce que c'est chiant...
Franck : Ah ben ça...
Gazus : Vous avez il n'y a pas si longtemps que ça, mis en téléchargement votre premier EP sur votre Myspace...
Franck : En fait nous avons réenregistré quatre titres de notre première démo... Réenregistré, mixé et tout, et nous les donnons à qui le veut bien sur notre site.
Gazus : Mais pourquoi la démarche du comment ?
Franck : Pour fêter les dix ans du groupe. Nous avons un studio qui s'appelle le Dome Studio, du coup, nous nous sommes pris une journée et nous avons déliré et enregistré quatre titres. En gros ça ne nous a pas pris grand chose, donc nous nous sommes dits «
Autant le donner, c'était pour s'amuser !» C'est une sorte de petit cadeau, au final.
Gazus : En parlant de studio, vous avez bossé avec Fredrik Nordström sur vos trois albums. Vous m'aviez dit l'année dernière que vous aviez pas mal appris de lui et que vous étiez devenus au fil des ans des sortes de producteurs...
Franck : C'est vrai que nous avons beaucoup appris avec lui, mais aussi avec Tue Madsen, pour One Way Mirror, ainsi qu'avec Daniel Bergstrand. Nous avons eu la chance de bosser avec tous ces gens. Mais quoiqu'il arrive, en ce qui concerne Lyzanxia, nous désirons continuer de travailler avec Fredrik en ce qui concerne le mixage. Nous nous occupons des prises chez nous vu que ça nous coûte moins cher, mais je veux absolument que ce soit lui qui s'occupe des mixs des prochains albums. Il a son truc, sa patte... Il nous a appris deux trois trucs, mais nous restons à des années lumières de son niveau. Le studio tourne bien pour l'instant, ce qui fait que nous apprenons tous les jours avec les groupes qui passent chez nous.
Gazus : Nordström et Madsen ont chacun un son assez particulier et différent. Recherchiez-vous quelque chose de spécial en faisant mixer l'album de One Way Mirror par Tue Madsen ?
Franck : Nous avons fait toutes les prises nous-même avec Guillaume (
Bideau, chanteur de One Way Mirror) qui est aussi producteur, ce qui était une première pour nous...
David : (
l'interrompt) À part la batterie...
Franck : Oui, à part la batterie que nous avons enregistré chez Bergstrand et nous voulions absolument aller chez Madsen; il avait écouté les démos, voulait nous produire, puis c'est un bon pote de Guillaume. Nous sommes donc montés là-bas pour mixer le tout. One Way Mirror correspond peut-être plus au son de Madsen qu'à celui de Nordström. Enfin, je trouve...
Gazus : Nordström ou Bergrstrand ?
Franck : Nordström. Nordström, bien sûr.
Gazus : Parce que tu as dit Bergstrand, il y a un instant.
Franck : Non, c'était pour les batteries. Nous n'avons jamais bossé avec Fredrik pour One Way Mirror, donc... Mais il y en a plein qui disent Daniel Nordström. Qui confondent. (
rires)
 | Gazus : Fredrik Bergstrand ? (rires) Bref, vous possédez donc un magnidique studio d'enregistrement...
Franck : Oh, ce n'est pas le studio magnifique, ce n'est pas un putain de truc comme tu peux en voir à la télévision où les stars de R'nB enregistrent. Nous avons un studio pour les batteries qui est vraiment bien pour ça : nous avons un putain de matériel, une super console... Bon, je ne vais pas non plus te faire la liste, mais nous avons aussi de très bons micros et surtout, nous avons la pièce pour le faire, ainsi que l'acoustique qui va avec. Nous faisons donc les prises de batterie dans ce studio qui s'appelle le Karma et ensuite nous enregistrons tout chez nous. C'est donc du fait maison, ça ressemble plus ou moins à un home studio où nous sommes vraiment à l'aise, la pièce est nickelle pour l'écoute et surtout, nous connaissons notre matériel sur le bout des doigts. Du coup, tous les groupes qui viennent chez nous, pour l'instant en tout cas, sont assez surpris du résultat. Mais par exemple, si jamais un jour tu vas chez Tue Madsen ou bien si tu as l'occasion de voir des vidéos, tu te rendras compte que son studio est un garage. Il n'a rien, mis à part son ordinateur avec un petit peu de matériel, mais pour le reste, il fait tout avec presque rien. Quand tu connais bien ton matériel et quand tu sais ce que tu veux faire, c'est beaucoup plus simple et ça t'évite de débouler avec des tonnes et des tonnes de racks et de machins dont tu ne sauras pas vraiment te servir.
David : Il a totalement raison. |
Gazus : (à Franck) C'est donc toi le grand frère ?
Franck : Non, je suis le petit frère. (sourires) Disons que nous sommes... je n'aime pas le terme «
producteur» et nous ne sommes pas non plus ingénieurs du son. Nous ne nous considérons pas comme tels. Les gens viennent nous voir, nous demande des conseils et nous leur donnons les idées que nous avons.
Gazus : Un peu comme un directeur artistique en moins con ? (rires)
Franck : Ouais, nous leurs donnons des idées et s'ils les prennent, tant mieux, s'ils ne les prennent pas, tant pis. Parfois, nous nous plantons. Ce n'est jamais arrivé. Ça n'arrivera jamais, en fait ! (
rires) Plus sérieusement, nous avons produit un groupe qui s'appelle Cold Sight et au niveau de la direction artistique, nous n'avons pas eu besoin de faire quoi que ce soit car le groupe et très bon, joue très bien, du coup le son s'est fait en deux minutes et au final, le résultat sonne terrible, tout simplement parce que les gens jouent bien. C'est une chose à laquelle les groupes doivent penser. Parfois, ils écoutent un groupe comme In Flames... non, ce n'est pas le bon exemple... comme Soilwork, par exemple l'album
Stabbing The Drama et se disent «
Tiens, je veux le même son et donc je vais aller chez Bergstrand !» Au final, les mecs ne jouent pas pareil du tout, jouent largement moins bien et après vont dire «
Bergstrand ? Il produit hyper mal !» Il ne faut pas oublier que c'est le groupe, avec sa façon de jouer qui fait le son. Ce n'est pas l'ingénieur du son, le directeur artistique ou le producteur de maison de disques, encore moins. C'est vraiment les musiciens et leur manière de jouer qui vont donner sa couleur à un album.
Gazus : Ça me fait penser au coup classique du guitariste qui ne sait pas bien régler son ampli de guitare et qui se dit «On s'en fout, ce sera corrigé au mix !»
Franck : Exactement ! Ou encore le batteur qui a compris qu'il était possible de recaler la batterie, ce que nous détestons faire, et qui du coup, fait n'importe quoi, ce qui nous oblige à passer trois jours d'édition de parties de batterie par titre... Nous nous refusons à recaler les batteries.
Gazus : C'est quelque chose qui se perd de plus en plus, j'ai l'impression, cette tendance du son froid, numérique, même si dans certains cas, ça rendait très bien.
Franck : C'est complètement en train de se renverser ! Les musiciens en ont marre d'avoir un son complètement pourri, plastique à la Fear Factory. Fear Factory c'était génial au début des années 90, avec cette grosse caisse très en avant qui donne l'impression d'être une boite à rythmes. Maintenant, certains semblent avoir revu leur égo à la baisse et veulent un rendu plus naturel, veulent revenir à des choses réelles, surtout à l'époque que nous vivons, où le public écoute du MP3 ou la radio sur Deezer. À un moment donné, les mecs se disent «
Putain, j'ai envie de réécouter des CD, de m'en mettre vraiment dans les oreilles, bien comme il faut, écouter de belles fréquences !» Le téléchargement de MP3 en petite qualité, comme écouter la radio sur le net, ça te pollue l'oreille plus qu'autre chose. C'est comme regarder un film en screener. Est-ce que tu aimes regarder un film avec le mec qui se lève et les gens qui toussent à côté ? Il y en a qui s'en contentent, mais dans le metal, les gens sont, c'est en tout cas mon impression, plus authentiques, d'où le fait qu'ils veulent revenir à des choses réelles. Le metal reste quand même l'un des genres qui produit le plus de vinyles au monde. Nous avons besoin de sentir les choses, voire même de toucher les pochettes. Nous n'écoutons pas de putain de R'nB ni n'écoutons Britney Spears, «
T'vois c'que j'veux dire mec ?» (
rires)
David : Il n'a pas totalement tort...
Gazus : Tu as un avis contradictoire à émettre ?
David : Non, c'était juste pour dire quelque chose, mais sinon c'est vrai. (
rires)
Gazus : Vous faites donc venir des groupes dans votre studio. Est-ce que ça fonctionne bien ? Avez-vous décidé d'en faire votre activité principale ou bien êtes-vous obligé d'avoir un boulot alimentaire à côté ?
Franck : En fait le truc c'est que nous au début on avait monté ça pour aider des petits groupes de metal sur Angers, Barback, H-ora, Kikø aussi même si ce n'est pas du metal, il y avait des groupes qui recherchaient un studio pour enregistrer, on a mis à dispoisition le matos qu'on avait déjà, donc on a monté ça vraiment dans le but d'aider nos potes, quoi. Angers, c'est une ville qui est ultra-rock, c'est sûrement une des villes les plus rock de France parce qu'on a quand même eu les Thugs il y a quelques années, même si c'est du punk, il y a eu Hint, il y a eu Cut The Navel String qui était signé chez Roadrunner, il y a vraiment une synergie rock 'n roll sur Angers et du coup il n'y avait pas de studio vraiment, pour faire un son plus massif que ce qu'on recherchait. Et du coup, nous avons monté ça, nous nous sommes retrouvés overbookés d'un mois à l'autre et puis maintenant nous sommes bookés jusqu'en novembre ou un truc comme ça. C'est vraiment dans l'optique de partager et d'aider. Quand les groupes viennent, nous apprenons autant d'eux, qu'eux apprennent de nous, parfois même plus, et c'est là que c'est intéressant. C'est vraiment fait dans le but de s'entraider et de produire des trucs qui nous plaisent aussi. Pour l'instant, ça marche bien, nous ne faisons rien d'autre à côté. Nous pouvons nous contenter de faire ça en plus de la musique, donc c'est cool. Nous n'avons pas non-plus de grosses visées, je n'ai pas envie de me payer une putain de bagnole, donc tant que nous pouvons continuer à bosser avec des groupes, c'est l'idéal. J'ai envie de ne faire que ça de toute façon. Je ne me vois mal aller bosser à l'usine : tu rentres le soir, tu enregistres un groupes, sauf que tu n'as pas les oreilles qui sont en état. Donc il faut vraiment s'y consacrer à fond. Personnellement, je suis prêt à ne pas toucher de thunes pour produire un groupe. C'est dix fois plus important pour moi que d'aller bosser à l'usine. |  |
Gazus : Heu... heu... heu... (Dexxie : on dirait un canard, là), heu, une question con, là, à tout hasard ?
David : Bah je ne sais pas, tu voulais parler de... de Lyzanxia ?
Gazus : Oui, tout à fait, Lyzanxia donc, ce nouvel album, effectivement ! (rires) qu'est-ce qu'il contient ce nouvel album et d'abord je ne crois pas pas qu'on ait de Lyzanxia de chroniqué chez nous donc c'est quoi Lyzanxia, c'est du power death mélodique à chant clair ?
Franck : Bah nous appellons ça du metal, du thrash à la rigueur. Le nouvel album va être plutôt sombre, avec un côté assez catchy, en fait, étrangement, ceux qui ont écouté les démos et les prises disent que c'est plus violent que ce que nous avons fait pour l'instant, mais c'est violent dans l'esprit, pas dans la musique. Tu vois, il y a une espèce de «
haine contre la société, tu vois, mon frère ?» (
sourires) Non, je ne sais pas, il y a une espèce de chose, surtout avec Clément (batteur) et Perdi (guitariste), eux ils sont assez branchés post-hardcore et tout ça. Ils jouent d'ailleurs dans General Lee, si un jour tu vois ce groupe sur scène, tu vas te rendre compte que, bah... ça tape à 280 à l'heure mais par contre c'est dix fois plus brutal qu'un Cannibal Corpse, parce que derrière tout cela, il y a l'esprit qui va avec. Eux, en fait, ils amènent ça. même si nous n'avons pas de haine en nous, c'est le besoin de faire une musique que nous trouvons ultra-puissante. Donc après, il y en a qui ne sont pas d'accord avec notre vision, notre "démarche artistique", mais voilà, nous, c'est comme ça que nous ressentons la musique, et là nous sommes en train de nous faire chier à faire un album, et surtout à bien s'éclater, à prendre notre pied. Ça sera encore Fredrik Nordström qui va mixer le truc, mais ça je l'ai déjà dit. En fait nous sommes partis en tournée avec Soilwork pour le groupe One Way Mirror, et nous avons croisé Fredrik à Göteborg, et nous nous sommes bien marrés, nous avons fait des grosses conneries, et puis en repartant il nous a dit «
Ouais, il faut absolument qu'on fasse le prochain album ensemble». En fait il sait que nous avons un studio mais lui s'en branle, ce n'est même pas un problème d'argent, c'est vraiment qu'il a envie de bosser avec le groupe. Il n'est pas du tout à la recherche de groupes, mais je sais pas, je crois qu'on le fait marrer en fait. Si ça se trouve, il n'aime même pas la musique, nous le faisons juste rire.
Gazus : En même temps, depuis que je vous vois vous avez quand même l'air d'un duo tragicomique de l'apocalypse de l'humour...
David : C'est vrai. (
éclat de rires)
Franck : (
montrant les marques de lunettes sur le visage bronzé de David) Regarde sa démarquation de lunettes !
Gazus : C'est vrai qu'il a une paire énorme...
David : Ben, c'est clair...
Gazus : Tu te démarques des autres, c'est bien.
David : Mouais, je suis resté trop au soleil aujourd'hui. Et hier aussi.
Gazus : On parlant de soleil, que pensez-vous de cette édition de le Hellfest ?
Franck : Elle est cool ! Ben attend, quand il y a du soleil, quand il ne pleut pas... tu as vu l'évolution, d'année en année ? C'est incroyable ! Ils ont même payé la météo pour qu'elle soit bien ! Enfin bon, ça c'est Sarkozy, aussi. Tu sais, Carla est fan de metal, donc Sarkozy a tout fait pour qu'il fasse soleil. Par contre il va pleuvoir sur les Eurockéennes de Belfort, il ne pouvait pas faire les deux.
Gazus : Ils sont plus à gauche, aussi, aux Eurockéennes.
Franck : Bah ouais, ouais. Mais bon c'est cool quoi, moi je suis d'extrême-centre.
Gazus : Ce qui correspond à ?
Franck : Rien. (
il sourit)
Gazus : C'est ce que je me disais, c'est comme ta tenue vestimentaire. (rires)
Franck : Tu n'aimes pas ma tenue vestimentaire ? À base de poils ? (
Note : Il est important de noter qu'en raison du soleil, Franck arborait un torse nu)
Gazus : Bah écoute, si, je vois que tu t'es bien préparé pour Manowar !
Franck : Ah putain, t'imagines...
Gazus : D'ailleurs en parlant de Manowar, c'est LA grosse tête d'affiche de cette année...
Franck : Hein ?
Gazus : Bah quand même !
Franck : Tu trouves ?
Gazus : Non, mais bon... il paraît !
Franck : Bon Mötley Crue, j'ai regardé dix minutes, ça ne m'a pas plu, Manson je crois que le son était énorme, après le show, chacun ses goûts, moi je n'ai pas trouvé ça monstrueux, mais après, c'est vrai que c'est bien fait. Il a un putain de son. Ce qui m'énerve, ce sont les gens qui crient «
Manson, va te faire enculer !» et qui ensuite vont devant, headbanguent et ne peuvent pas s'empêcher de bouger la tête. Ça prouve vraiment que la musique marche quand même.
David : Après c'est efficace, Manson, on aime ou on n'aime pas, mais ça reste quand même une personnalité. Donc, quoiqu'il arrive, tu ne peux pas rester indifférent quand tu vois le show.
Gazus : Et puis ça renvoie aux années collège/lycée...
David : Ah bah ça me rappelle un peu ces années, ouais, c'est pour ça que j'aime bien aussi.
Gazus : Revenons à Manowar : ce soir, allez-vous voir Manowar ?
David : Non, nous allons voir Europe, c'était notre tout premier concert en 1986,
The Final Countdown, pendant que certains allaient voir Chantal Goya, nos parents nous emmenaient voir Europe. En fait c'est peut-être grâce à Europe que nous avons un studio maintenant.
 | Gazus : Et cette coupe de cheveux si délicate, aussi.
Franck : Ah mais le dernier album d'Europe est vraiment bien ! C'est du rock, c'est vachement bien, c'est plus du glam ! Je suis curieux de voir ce que ça va donner, il y a ça et il y a Mastodon. Tu vois, si tu me demande s'il y a une tête d'affiche aujourd'hui, je te réponds Mastodon ! Pour moi, c'est un groupe qui est culte, qui a sorti des trucs énormes, et je ne comprends pas pourquoi ils ne sont pas beaucoup pus gros, sachant tout le passé qu'ils ont. Tourner avec Tool et tout le bordel... Ils n'ont peut-être peut-être rien inventé dans le style, mais tout ce qu'ils font est hyper original. En fait, ils ont réinventé le principe des trucs épiques avec du brutal derrière, avec un batteur énorme et tout. |
Gazus : Donc vous n'êtes pas prêts à mourir pour le metal aujourd'hui...
David : Ah si, on va voir, je vais aller dans le pit aujourd'hui.
Franck : Ah, tu parles de Manowar quand tu dis ça ?
Gazus : (solennel) Je parle de Manowar.
Franck : Ben je ne sais pas si ça m'intéresse vraiment Manowar, je les ai déjà vus, c'est bien, hein, mais ça doit être mieux en salle qu'en festival. Quand c'est fermé, tu t'en prends encore plus dans la gueule...
David : En tout cas je ne voudrais pas être un des voisins du Hellfest quand Manowar vont commencer à 300 décibels.
Gazus : ...et à 300 km/h vu que j'ai cru voir des rampes pour qu'ils arrivent en moto, tout à l'heure.
David : Nan, c'est vrai ? Roh putain ! Ce serait pas impossible hein ! Tu connais Eddy Le Quartier ?
Gazus : Heu, je crois...
David : Il faut que tu regardes sur Internet...
Gazus : C'est quand Led Zeppelin est arrivé en dragster sur scène ? (rires) Oui, je connais !
David : Oui, c'est ça !
Gazus : D'ailleurs, Manowar, est-ce qu'ils se droguent ?
Franck : Manowar ? Je ne pense pas qu'ils soient rock 'n roll !
Gazus : Donc ce n'est pas du rock s'ils ne se droguent pas...
Franck : Ah mais les protéines, tu sais, les trucs de muscu, c'est de la drogue pour toi ou non ? Bon, je pense qu'ils sont rock'n roll.
Gazus : Bon, est-ce qu'il y a une question qu'on vous pose jamais et à laquelle vous aimeriez répondre ? Sinon j'arrête l'interview ici.
Franck : Un petit message pour les gens, achetez les albums, regardez les interviews, les news sur le site des Éternels, soutenez le metal. Faut soutenir, soutenir.
Questions : Gazus
Transcription : Dexxie, Gazus