Dividead

Entretien avec Pierre Jourdan-Gassin (chant) - le 20 décembre 2007

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Lucificum

Une interview de




Dividead_20071220

Une fois n’est pas coutume, les Eternels vont à la rencontre d’un jeune groupe français, les niçois de Dividead qui viennent de sortir leur premier EP Beyond Death (chronique ici) en autoproduction. Entretien avec Pierre Jourdan-Gassin, chanteur de ce combo qui vient tout droit de cette jolie région où le soleil brille, où la mer est bleue et où les filles sont belles.


Lucificum : Tout d’abord, pour les lecteurs qui ne connaitraient pas Dividead, une petite présentation du groupe ?

Pierre : Le groupe a été formé début 2006 par des mecs qui ne se connaissaient pas et qui étaient chacun dans un groupe différent. Deux jouaient du prog’, les autres jouaient du thrash et nous nous sommes rencontrés par hasard suite à une annonce. Par chance, tout à bien fonctionné aussi bien musicalement qu’humainement puisque nous nous sommes tous très bien entendus. Très vite, nous avons fait un set de reprises puis nous avons commencé à écrire nos propres morceaux. Nous avons fait quelques petits concerts et environ un an après la création du groupe, nous nous sommes mis à enregistrer notre première démo, Beyond Death. Nous en sommes là aujourd’hui.

Lucificum : Comment s’est déroulé l’enregistrement de cet EP, Beyond Death ?

Pierre : Nous avions réservé un studio une petite semaine pour enregistrer la musique, instrument par instrument, et quelques semaines après nous avons réservé dans un autre studio pour enregistrer le chant. Enfin, un troisième studio s’est occupé du mastering.

Lucificum : Un enregistrement dans des conditions proches du professionnel, non ?

Pierre : Professionnel, c’est un bien grand mot mais nous nous sommes donné les moyens de tendre le plus possible vers le professionnalisme.

Lucificum : Quel est votre processus de composition ?

Pierre : Tout le monde compose dans le groupe, chacun avec ses influences. Nous partons en général de l’idée d’un des musiciens qui crée une démo, souvent avec Guitar Pro (ndLuci : logiciel d’édition/composition en midi), à partir de quoi on bosse ensemble sur le morceau, chacun amène ses idées et on arrange le titre. En général, moi je bois des coups et je les regarde travailler (rires), et une fois que c’est fait, je cherche des lignes de chant et enfin j’écris les paroles.

PhotoLucificum : Peux-tu nous parler de la signification du nom Dividead ainsi que de la pochette, sa signification, son histoire ?

Pierre : Le nom du groupe vient du batteur, qu’il a trouvé quasiment à notre première répétition ensemble. C’est simplement un jeu de mots sur « divided » (divisé) auquel on rajoute un « a » pour faire le mot « dead » (mort), parce que comme nous sommes un groupe de métal, nous sommes très méchants (rires). Quant à la pochette, nous avons essayé de faire un truc nous-même mais nous n’avions pas trop d’idées, ça sera sans doute pour la prochaine fois. Et puis nous sommes tombés sur le site d’un graphiste allemand s’appelant Michael Schindler, qui a déjà fait une pochette pour Mendeed, un groupe Gallois. Il vendait des pochettes et on a flashé sur celle-là. Au début, elle était plutôt dans les rouges mais après quelques échanges avec lui, nous lui avons demandé de la modifier un peu pour qu’elle soit dans les tons bleus, avec ce côté froid qui me plaît bien. C’est donc quelque chose qui existait déjà et qui a été modifié pour nous.


Lucificum : En ce qui concerne les paroles, y a-t-il un message derrière ?

Pierre : Non, il n’y a pas de message fort, ni politique ni spirituel, il y a plus des thèmes qui reviennent. Il y a une chanson anti-religion, c’est un peu un passage obligé pour beaucoup de groupes de métal (rires) mais c’est un sujet qui me tenait à cœur et je voulais faire une chanson là-dessus. Il y a aussi le thème de la folie qui revient beaucoup, avec la peur d’y tomber, mais également la vie après la mort, ce qui nous attend et ce que ça peut engendrer sur notre vie de tous les jours.

Lucificum : Vous êtes actuellement en recherche de label. Quelles difficultés rencontrez-vous ?

Pierre : Ah… ce n’est pas facile ! Nous venons de sortir cet EP qui est complètement autoproduit, nous avons tout payé de notre poche. Le but à la base n’était pas de le commercialiser mais bien d’avoir une démo pour faire notre promo, l’envoyer à tous les labels et ainsi faire parler de nous. Finalement au vu de la tournure des événements c’est devenu un objet quasiment professionnel, en tous cas commercialisable, d’où le fait qu’elle soit en vente sur notre site. Mais c’était avant tout dans un but promotionnel, car malgré Internet nous avons quand même toujours besoin d’un label pour passer à la vitesse supérieure. Nous essayons donc actuellement de nouer des contacts.

Lucificum : Il semble que vous ayez un projet de clip. Tu en sais un peu plus ?

Pierre : Là aussi, toujours dans l’optique d’essayer de faire parler de nous et de nous faire connaître, nous sommes entrés en contact avec un étudiant en école d’audiovisuel qui doit réaliser un clip. Nous lui avons fait écouter notre musique et ça lui a bien plu, donc il bosse avec nous en ce moment sur la création d’un clip d’un des morceaux de la démo. Nous allons le diffuser le plus possible sur Internet via des sites comme Youtube et compagnie. Nous n’en sommes pour l’instant qu’à l’écriture du scénario, il y aura une petite histoire avec des acteurs qui joueront quelques scènes et en parallèle des plans sur le groupe en train de jouer la chanson.

Lucificum : À quoi ressemble la scène métal du Sud de la France ?

Pierre : C’est une scène qui n’est apparemment pas très connue, mais il y a beaucoup de groupes d’un bon niveau, souvent dans le metal assez extrême avec notamment un groupe de black-metal très mélodique, Artefact, qui est à mon avis le meilleur groupe de black en France. Ils sortent bientôt leur troisième album. Il y a aussi un groupe de prog qui s’appelle Spheric Universe Experience qui ont signé, il y a aussi Kragens, un groupe de heavy/thrash ayant notamment tourné avec Nightmare. Et pas mal de groupes de metalcore comme Sorrow ou In Other Climes. C’est une scène assez tournée vers l’extrême, avec vraiment beaucoup de groupes. Pratiquement tous les gens qui écoutent du metal dans la région jouent de la musique. Non, ce qui manque ce sont des structures, des endroits pour jouer, des contacts avec des labels ou des associations que certains groupes parisiens ont peut-être plus facilement que nous, qui sommes excentrés. Mais la qualité est là, les groupes sont là et le public est… à peu près là (rires).
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Lucificum : En tant que jeune groupe, quelle est votre vision sur la scène death en général ?

Pierre : C’est assez large, en fait. C’est un style qui peut être très varié. Après, entre les différentes écoles américaines, suédoises ou européennes au sens large, chacun a son avis. En ce qui nous concerne, nous sommes beaucoup plus proches de la scène suédoise et du death mélodique. On essaie de mélanger le côté agressif, violent et noir du death avec le côté plus mélodique du heavy metal, vu que nous sommes aussi des fans d’Iron Maiden et Judas Priest. C’est notre vision personnelle, le mélange des genres, nous essayons de faire une musique à la fois violente et mélodique.

Lucificum : Pour quels groupes rêveriez-vous de faire une première partie ?

Pierre : J’ai vu que Clara Morgane se lançait dans une carrière musicale en ce moment, donc si elle recherche un groupe pour faire sa première partie, nous sommes prêts ! (rires) Plus sérieusement, vu que nous sommes assez proches de tous ces groupes suédois une première partie de Dark Tranquility ou de In Flames, ça serait un rêve. Mais ça serait peut être trop proche justement de ce qu’on fait… donc quelque chose d’un peu différent, plus thrash, plus hardcore, ou comme Lamb Of God… une première partie en France, ça serait une opportunité vraiment intéressante pour nous. Voire même, plus modestement, réussir à organiser une tournée avec des groupes français ou locaux.

Lucificum : En quelques mots, le futur proche et lointain de Dividead ?

Pierre : Comme je te le disais, il y a ce clip qui devrait venir bientôt. Parallèlement à ça, nous ne nous arrêtons pas de composer des nouveaux morceaux, on enregistre quelques démos dans notre local de répétition. A moyen terme il y a donc l’enregistrement d’un album de prévu avec une dizaine de titres, et à plus court terme, vu que nous n'avons pas pu faire beaucoup de concert en 2007 à cause de l’enregistrement de la démo, nous voulons vraiment nous rattraper en 2008 et faire du live, du live et encore du live avec pourquoi pas des dates sur Paris. Le plus lointain que nous ayons fait à l’heure actuelle c’est Monaco ! C’était un endroit assez marrant qui ressemblait à un club anglais très chic, avec un public étonnamment jeune mais plutôt déchaîné ! Il y avait une super ambiance et ça s’est très bien passé. Nous pouvons donc dire que nous avons joué à l’étranger ! (rires)

Lucificum : Un petit mot pour finir pour les lecteurs des Eternels ?

Pierre : Super webzine ! Déjà merci pour la chronique, si ça peut donner envie d’écouter notre musique, on a deux morceaux en écoute sur MySpace (myspace ici) ! On est disponible s'il y a des opportunités de jouer en live. Merci pour le soutien en tous cas !





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