Baden in Blut 2024


Baden in Blut

UN REPORTAGE DE...




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Jour 1 : 20 juillet 2024

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Jour 1 :20 juillet 2024



Baden In Blut, été 2024, Allemagne. Journée du samedi. Une seule scène, ambiance conviviale, plateau éclectique, deux têtes d’affiche : c’est parti !

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PINGHOST (11h47 - 12H25)

La jauge est loin d’être pleine mais il y a quand même de l’audience pour accueillir les gars de Balingen (la ville de feu le festival Bang Your Head) venus balancer du metalcore inspiré d’Architects. Le chant clair est parfois limite tandis que basse et batterie sont surmixées - ça renforce les breakdowns. Les guitaristes font les chœurs mais on les entend peu, encore moins que les samples (ce n’est peut-être pas plus mal). Shorts, baskets et casquettes, les mecs la jouent streetwear mais ont surtout l’air de sortir de la salle de crossfit. Le batteur impressionne : il garde son bas de survet’ alors que le cagnard règne. Premier circle pit du jour sur la quatrième chanson. Premier wall of death, format de poche, sur la cinquième. Sur l’avant-dernière, le type qui les filme depuis le début prend le micro. Sur le chant hurlé il s’en tire mieux que le titulaire, au jeu de scène très actif par ailleurs, compensant son look discutable (short de plagiste, casquette à l’envers et veste beige). Rien de mémorable au final mais c’était fun quand même.

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FIRTAN (12h40 - 13h25)

En avance sur l’horaire prévu, le groupe hyper local (de Lörrach, pour les fans de géo) balance du black metal à violon. Le biniou est très peu audible, raison pour laquelle sans doute les velus de la horde laissent à la dénommée Klara Bachmair le soin de clore le set en solo, histoire que l’on entende au moins une fois son instrument – qu’elle manie fort bien, d'ailleurs. Auparavant, chant raclé et batterie auront pris le dessus, dans une alternance de passages doom et de blasts. Les fans auront sûrement apprécié.

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SETYØURSAILS (13h50 - 14h35)

Retour du metalcore, avec un son bien équilibré cette fois, même si les basses renforcées par des samples s’imposent nettement. Le quatuor de Cologne a un atout décisif en la personne de Jules Mitch, chanteuse à chapeau qui fait le show, dit des choses qui font rire ses compatriotes de l’autre côté des barrières, tout en assurant vocalement, que ce soit en chant clair ou hurlé. Son compère bassiste s’offre quant à lui un circle pit au bas de l’estrade. Les compositions homogènes se succèdent jusqu’à ce que la frontwoman repère au premier rang un spectateur brandissant un jouet en plastique douteux baptisé Heidi, qu’elle fera couiner, en rythme, pendant le morceau suivant, dans un doux délire qu’elle attribuera au soleil, qui tape dur il est vrai.

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Un wall of death passe puis la brune électrique fait monter sur les planches une jeune fille et un garçon portant veste à patches, vingt ans à eux deux, avec pour mission de chanter le refrain de la dernière chanson intitulée "Fckoff" (la deuxième syllabe seulement, que les ligues de vertu se rassurent). Une sympathique performance, d’autant plus remarquable que malgré la chaleur, la chanteuse n’aura pas bu une goutte durant tout le set (même pas de l’eau).

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MENTAL CRUELTY (15h00 - 15:55)

On passe un cran au-dessus en terme d’agression avec près d’une heure de deathcore bien gras asséné par une escouade venue de Karlsruhe. La batterie et la basse martèlent sans pitié, les samples sont omniprésents et le chanteur appelle au jump. Le vocaliste versatile s’en sort plutôt bien dans ses registres multiples et se fait fêter son anniversaire par ses collègues et une partie des festivaliers. En revanche, les morceaux plutôt décousus entrecoupés de longs silences sont moyennement convaincants, ce qui n’empêche pas l’assistance d’applaudir la dernière section en circuit court programmée pour cette journée.

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GOD DETHRONED (16h25 - 17h20)

Place aux artistes internationaux. À commencer par God Dethroned, qui délivre une prestation virulente, dans un style dutch death metal qui préserve une part appréciable de groove, à l’instar des compatriotes d’Asphyx et Bodyfarm. Quelques passages doom s’intercalent dans l’alignement de blasts et mettent en valeur la malfaisance générale. Le son est impeccable.

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Le leader Henri Sattler fait part de sa fébrilité au moment d'annoncer "Rat Kingdom", single sorti la veille que le quatuor joue pour la première fois en concert – épreuve réussie et premier crowdsurfing de l’après-midi. Une prestation carrée et énergique qui fait du bien par où elle passe.

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BLACK MIRRORS (17h50 - 18h50)

Changement de style radical avec le hard blues de Black Mirrors, mené par Marcella Di Troia. On l’avait découverte il y a cinq ans et demi en Janis Joplin, on la retrouve en Blondie – une décennie de gagnée. En attendant de voir sa possible transformation en Madonna sur la prochaine tournée, on admire son énergie et sa puissance vocale, qui transcendent les compositions du gang belge. Lorsque les accents soul de la dame cessent, les guitaristes, bien soutenus par un bassiste pertinent, lâchent quelques salves gouleyantes - costaud "Burning Warriors" en final. La troupe a gagné en assurance, ce qui fait plaisir à voir, et à entendre.

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HATE (19h20 - 20h15)

La malévolence revient faire un petit coucou par l'entremise de Hate - avec un nom pareil il y a peu de doutes sur les intentions. Les corpsepaints donnent une indication un peu trompeuse, les Polonais donnant davantage dans le death metal que le black metal, même s’ils assaisonnent leurs blasts roboratifs de samples martiaux à la Rotting Christ. Quand les compatriotes de Vader ralentissent le tempo, les mélodies se font plus audibles mais dans l’ensemble ça tape sec, sans trop de variété dans la méthode ni mise en scène. Il y en a qui aiment ça.

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INSOMNIUM (20h45 - 21h45)

La nuit tombe. Les membres de la sécurité cessent d’arroser les êtres humains, les enfants sont gentiment exfiltrés de l’arène et les déchiré(e)s de service font leur apparition. Les spécimens de la dernière catégorie sont peu nombreux, mais l’ambiance change incontestablement. La foule se densifie, rendant plus massifs les moshpits réclamés par les musiciens. Oui, les gentils mélodeatheux d’Insomnium déclenchent des pogos – info de la journée. Auparavant, ils auront fait leur balance avec des mots allemands, suscitant l’hilarité des autochtones. Les compositions sont efficaces, surtout les plus rapides. Les mid tempos, majoritaires, sont plus raccords avec le nom de la formation. Les amateurs du genre se régalent, d’autant que le son est excellent. Les Finlandais étaient manifestement attendus, ils n’ont pas déçu.

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ZEAL & ARDOR (22h25 - 23h55)

L’atmosphère est toujours tendue lorsque Zeal & Ardor arrive enfin sous les projecteurs, après semble-t-il quelques problèmes logistiques. Encapuchonnés, vêtus de noir, les membres de l’entité helvète impressionnent d’emblée en envoyant un son et des jeux de lumières impactants, qui contribuent à instaurer une redoutable tension. Celle-ci ne baissera que le temps de quelques messages informatifs adressés par Manuel Gagneux, les yeux rougis et l’humeur joviale. Mais dès qu’il s’empare du micro, ou plutôt des micros - un pour le chant clair, un pour le growl - fini de rire. Les textes sont engagés, le leader l’est aussi, soutenu par ses deux choristes vigoureux - vocalement s’entend, les gabarits n’étant pas équivalents. Le guitariste Tiziano Volante semble une fois de plus habité, secouant son instrument dans tous les sens en arborant des rictus de psychopathe. Les morceaux étant courts, les Suisses ne se gênent pas pour faire le tour de tous leurs enregistrements, y compris Greif, l’album à paraître à la rentrée, dont certains titres pas encore sortis en singles ("Sugarcoat", "Kilonova"). Si l’influence negro spirituals qui avait motivé la mise en place du projet il y a une décennie n’est finalement présente que sur une poignée de compositions, c’est bien une messe noire aussi singulière que furieuse qui aura été donnée ce soir, pour le plus grand plaisir des disciples.


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C’est sur les remerciements de Manuel Gagneux, auxquels succèdent ceux des organisateurs envers les bénévoles du festival, que s’achève l’édition 2024 du Baden in Blut. Des découvertes, des confirmations, une vedette qui a tenu son rang, le tout dans un climat décontracté : la fête du metal de Weil-am-Rhein, sold out cette année, a une fois de plus été fidèle à son identité. Au fait, on a failli oublier : étaient programmés la veille Act Of Creation, Thron, Dust Bolt, Uada, Brutus et un petit groupe prometteur du nom de Paradise Lost. Pas mal, non ?

Crédits photos : Merci Foule Fête et Tabris


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