Tyrant Fest 2023


Tyrant Fest

UN REPORTAGE DE...




SOMMAIRE

Jour 1 : 21 octobre 2023
Jour 2 : 22 octobre 2023

REPORTS DU JOUR



GALLERY

 


Jour 2 :22 octobre 2023



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Retour dès le lendemain sur le site du 9/9 bis pour la seconde journée du festival. Et rapidement se rendre compte que le public manque à l’appel. Le lieu est en effet bien moins fréquenté que la veille. Chose regrettable, au vu de l’affiche de ce dimanche, aussi diversifiée que sympathique.

Les Toulousains de PLEBEIAN GRANDSTAND ouvrent le bal avec leur black metal avant-gardiste. Comprenez avec moult dissonances, rythmiques enlevées et passages électroniques étonnants. Le style de black qui pourrait rebuter les plus conservateurs, mais qui se révèle très efficace et digne d’intérêt en concert. On pense forcément à Deathspell Omega et Blut Aus Nord, mais avec un petit côté mathcore. Bref, un groupe à la personnalité forte, qui a su travailler sa musique sans jamais se contenter de la simplicité.

Je passe mon tour sur Conjurer, afin de me préparer à l’un des grands noms de l’affiche. KRONOS est en effet de retour. L’un des meilleurs groupes de death brutal hexagonal profite de l’occasion pour fêter les vingt ans de Colossal Titan Strife, son deuxième album. Quel plaisir de revoir le groupe et ses riffs puissants sur scène ! Comme attendu, les Vosgiens sont très en forme et ravis de reprendre leurs activités. "Submission", "With Eaque Sword", "Haterealm" sont exécutés avec brio. Il ne manque finalement qu’une chose pour que l’ensemble soit parfait. Du public. La salle est en effet peu remplie. Une formation de la stature et de la qualité de Kronos méritait mieux. Les présents auront pu apprécier à sa juste valeur le retour sur nos terres du quintet, tout en violence.

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Après la déflagration sonore imposée par Kronos, un autre groupe entend bien mettre une volée au public, dans un style assez différent. Les Genevois de NOSTROMO, de retour aux affaires depuis 2016 ont offert un nouvel album à leurs fans, le puissant et moderne Bucephale en 2022. Le Tyrant Fest nous permettra donc d’en prendre une bonne tranche, à coup de "In Praise Of Betrayal", "IED" ou via le très lourd "Κατάϐασις". Le son est encore une fois très bon et le moins que l’on puisse dire, c’est que le groupe est en forme. Ça tabasse comme il faut, pour le plus grand bonheur du public, qui aura droit à quelques vieilleries, "Rude Awakening" et "Delight". Joueé dans l’urgence, la musique de Nostromo a de quoi encore ravager quelques scènes, comme vient de le prouver le quartet.

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L’enchainement Kronos/ Nostromo me pousse à prendre quelques instants de repos pour me restaurer et me désaltérer. Avant de revenir au Métaphone pour les deux derniers noms qui vont clore le festival. MANTAR est le premier à fouler la scène. Le duo allemand fera profiter de son sludge black metal pendant près d’une heure. L’on ne peut qu’être impressionné par l’énergie et le bruit dégagés par deux hommes qui se font face. Erinc derrière sa batterie frappe se fûts avec virulence, alors que son comparse assène des riffs lourds, sur lesquels il pose ses vocaux éraillés. Le concert des Allemands me permet de mieux comprendre leur renommée, tant le croisement des styles s’avère ici intéressant.

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La place encore chaude, un autre duo vient en découdre avec le public. Les Suisses de BØLZER seront en effet les derniers à jouer ce dimanche. Ils avaient annulé leur venue il y a quelques temps au In Theatrum Denonium et c’est donc avec curiosité que j’attends leur prestation. Leur black death assez personnel va faire son effet. La fatigue étant bien présente, elle ne m’empêchera pas de profiter des incantations du groupe. L’aura particulière dégagée par la musique des Helvètes à de quoi séduire. Un rapide coup d’œil dans le dos me fait cependant prendre conscience que la salle s’est vidée. Dommage, car le concert de Bölzer, tout comme celui de Mantar, pouvait plaire, même à ceux n’étant pas familiers avec ces groupes.


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À l’heure du bilan, l’on se doit de reconnaitre que cette édition du Tyrant Fest était encore de qualité. La programmation était, une fois de plus, diversifiée. Il est regrettable que le public ne se soit pas déplacé en plus grand nombre le dimanche. Et de m’interroger sur la survie des festivals de cette taille, à la programmation sérieuse, au professionnalisme reconnu, lorsque certains préfèrent acheter des tickets pour le Hellfest, sans même en connaitre la teneur. Ou de passer une soirée devant un diffuseur de contenus multimédia, bien au chaud dans leur canapé. Soutenons nos concerts et festivals locaux ! Rendez-vous l’an prochain Tyrant Fest ! Merci au 9/9bis et tout particulièrement à Justine.


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