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CHRONIQUE PAR ...

16
Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Tom Angelripper 
(chant + basse) 

-Bernemann 
(guitare) 

-Markus Freiwald 
(batterie)

TRACKLIST

1) My Final Bullet
2) S.O.D.O.M.
3) Epitome of Torture
4) Stigmatized
5) Cannibal
6) Shoot Today – Kill Tomorrow
7) Invocating the Demons
8) Katjuscha
9) Into the Skies of War
10) Tracing the Victim

DISCOGRAPHIE


Sodom - Epitome of Torture
(2013) - thrash metal - Label : SPV



Avec son magistral album éponyme, Sodom avait commencé à ralentir le tempo et à miser un peu plus sur les mélodies. Un virage accentué sur son successeur In War and Pieces, pour un résultat déjà nettement moins convaincant et surtout mou de la tige. Puisque le trio allemand a décidé de poursuivre sa collaboration avec Waldemar Sorychta, il y avait fort à parier que ce nouvel album allait poursuivre sur cette voie. Restait juste à savoir où le groupe allait placer le curseur…

Réponse : au minimum ! Appelez cela un retour aux fondamentaux ou un retournement de veste, prenez-vous la tête pour savoir si c'est la volonté d'Angelripper et ses potes ou si c'est une conséquence de l'accueil frileux reçu par In War and Pieces, mais toujours est-il que sur Epitome of Torture, ça avoine méchamment ! La solution de facilité serait d'ériger "Stigmatized" en symbole de ce durcissement de ton : une roquette supersonique de même pas de 3 minutes, un riff radical et cerise sur le gâteau, Angelripper qui nous ressort ses vociférations death mises au placard depuis Tapping the Vein (en 1992 !) ; ceci dit, c'est tout l'album qui envoie sévère. Même quand Bernemann expédie un solo plus mélodique sur le heavy "Cannibal", derrière, le riff se met en mode tronçonneuse. Pour faire simple, Epitome of Torture, c'est en quelque sorte le négatif d'In War and Pieces : là où ce dernier ne comprenait que deux titres 100% pur thrash, ce nouvel album ne comporte que trois titres au tempo plus modéré : "Cannibal" donc et "Into the Skies of War", deux mid tempo basés sur des riffs qui n'ont pas donné leur part au chien question agressivité, et "Tracing the Victim", sorte de patchwork de 4 minutes 30 combinant des plans mélodiques et agressifs, des parties lentes et d'autres plus enlevées, pour un résultat original et loin d'être désagréable.
Après, est-ce que le fait de revenir à quelque chose de plus radical suffit à faire un bon album ? Le premier écueil, à savoir la linéarité, est brillamment évité. Si certains titres donnent dans le bourrinage sans concessions ("Stigmatized" et "Shoot Today – Kill Tomorrow", aussi redoutables l'un que l'autre), cela n'empêche pas de retrouver des nuances sur certains refrains : une touche de punk cher à Angelripper sur "My Final Bullet" (sublime introduction au passage), une lourdeur écrasante sur "Epitome of Torture" ou encore un aspect plus heavy et mélodique sur l'excellent "Invocating the Demons" (on peut même rajouter un petit côté mélodeath sur le solo, comme quoi Kreator fait des émules). Le second écueil, à savoir le manque d'inspiration fréquent quand on se cantonne à un seul style, est plutôt bien négocié lui aussi. OK, il y a bien des titres un peu bateau : "S.O.D.O.M.", imaginé comme un hymne et dont le refrain sonne comme du… Destruction (!), et "Katjuscha", qui débute par une petite relecture de la mélodie folk du même nom (popularisée chez nous par Rika Zaraï et son "Casatschok") et qui sonne comme du thrash basique et sans trop de conviction alors qu'on attendait la grosse artillerie sur ce morceau qui fait référence au célèbre lance-missiles soviétique. A part ça (et encore, on pinaille), rien à redire, c'est du travail très bien fait.


Après la déception In War and Pieces, pas forcément raté mais trop inégal, trop mou et manquant de temps forts, Epitome of Torture nous rassure pleinement sur la motivation d'Angelripper et ses sbires, qui semblent avoir retrouvé leur envie d'en découdre. S'il ne saurait se hisser au niveau des albums de la période glorieuse 1987-92, cet album radical mérite sa place parmi les outsiders de la discographie de Sodom aux côtés d'albums comme Code Red ou M-16, qui ne sont pas les plus réputés mais qui remplissent parfaitement leur office. Au bout de 14 albums et 30 ans d'existence, c'est déjà pas mal (toute référence à Megadeth serait purement fortuite).


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