CHRONIQUE PAR ...
DarkyPunky
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
14/20
LINE UP
-Kenny Hanlon
(chant)
-Rupert Keplinger
(guitare+clavier)
-Marshall Stephens
(guitare)
-Gary Meskil
(basse)
-Paul Keller
(batterie)
TRACKLIST
1) Life Worth Living
2) Grace Divine
3) Ghost
4) Break Down The Walls
5) Our Time
6) Don’t Close Your Eyes
7) Breaking The Silence
8) Hour Of Need
9) Looks Like Rain
10) Apostle
11) Son Of A Gun
12) Drive
13) Angelina
14) Hurts Like Hell
15) Breaking the Silence (EisbrecherClub Cut)
16) Life Worth Living (Kinky J Mix)
DISCOGRAPHIE
(2013) -
rock
teinté d'electro - Label :
SPV
Nous y sommes. Nous le guettons depuis déjà un bon moment. Voilà que le quintette multinational pointe le bout de son nez avec Darkhaus, un projet cofondé par Rupert Keplinger (collaboration avec le groupe d’indus Eisbrecher a maintes reprises). Le line-up semble donc intéressant, sachant que ce cher Keplinger est rejoint par Gary Meskil et Marshall Stephens du groupe hardcore Pro-Pain, annonçant ainsi un bon potentiel et une fusion des genres musicaux de ces musiciens déjà expérimentés. Voilà donc que ces messieurs nous proposent un album entre le hardcore et l’électro, qualifié de sombre et d’émotionnel. Pari tenu, nos musiciens nous proposent une musique assez accessible, aux sonorités axées entre le métal et le rock industrialo gothique. La notoriété des membres et de leur musique antérieure avec leurs groupes respectifs ont fait de My Only Shelter un opus particulièrement attendu, d’autant plus qu’il est le premier de la nouvelle formation. Mais l'est-il vraiment, à la hauteur ?
Ce n’est pas toujours évident d’aborder le premier album d’une nouvelle formation. On ne connait pas les influences, le timbre ou encore le niveau de leur musique, bien que le travail accompli auparavant par certains membres du groupe avec leur seconde formation, nous met sans doute sur la voie. Le contenu de l’album est tout de même conséquent : 16 titres d’une moyenne de 3 minutes 30 environ, et donc d’une durée totale dépassant les 60minutes. Toute première impression donc, l’électronique est présente, mais ça,on s’y attendait. La voie du chanteur colle à l’atmosphère, elle est bien présente, claire et aérée. L’album démarre en trombe avec la très accrocheuse ''Life Worth Living'', où le fameux chant de Hanlon monte là haut, dans les aigus, montrant sa large palette.
Le son parait tout de suite entrainant, les titres se succèdent, arborant plus ou moins la même recette. Et il faut bien avouer que le ressenti émotionnel à l’écoute de la galette se fait apercevoir. Hanlon semble raconter ses histoires, ses expériences, plus ou moins noires et douloureuses. La piste "Ghost" illustre parfaitement le concept, qui à elle seule est un pur roman digne de Marc Levy (le clip nous plonge plus profondément et amplifie bien la chose). D’ailleurs, le piano d’intro annonce bien la mélancolie et la tristesse du morceau.
L’émotion est omniprésente sur l’album, il suffit de glisser une oreille sur "Angelina" ou encore sur "Apostle". "Apostle" ? Tiens donc, venons-en à ce morceau. Votre humble chroniqueur le qualifierais de power ballade, où Hanlon nous propose sa voix la plus aérienne qui est notamment mise en valeur grâce à un instrumental en arrière-plan et aux accords de la guitare rythmique de Keplinger. Vient ensuite "Drive", débordant de mélancolie, où voix mélodique côtoie riffs lourds à la nü-métal. En parlant de riffs et d’émotion, il est important de remarquer que la piste "Hurts Like Hell" réunit des riffs oppressants dans un refrain mariant voix claire et désespérée, ce qui rend le morceau vraiment plaisant.
Cependant, à l’écoute (et à la réécoute) de la galette, on se rend peut être compte que le registre demeure finalement le même. Pas de fantaisie, pas de réelle surprise, pas cette piste qu’on attend les bras ouverts (ou les oreilles ouvertes) qui machinalement va nous faire mettre notre platine en mode repeat, sans même connaitre la suite des morceaux, que l’on mettra de côté pour plus tard. L’album se termine finalement par deux pistes remix totalement – ou presque – basés sur l’électro, en partenariat avec Eisbrecheret Kinky J, dont on pourrait très bien se passer, et qui finalement nous laissent sur une petite impression d’amertume.
Au final, nos gars de Darkhaus nous pondent un premier opus bien foutu, certes sans réelles surprises, mais avec une émotion de mélancolie continue sur l’ensemble des 14 pistes (nous nous passerons donc bien des deux remix…). Avec leur rock teinté d’électro et un song writing de qualité, ces musiciens nous font passer un agréable moment, et mérite qu’on leur porte nos deux oreilles attentives. Un bon début donc, qui laisse présager une suite de très bonne facture. Allez les gars, continuez comme ça.