CHRONIQUE PAR ...
Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
15/20
LINE UP
-Jens Börner
(chant+guitare)
-Alex Hilbert
(guitare)
-Rikki Mannhard
(basse)
-Antoine Bussière
(batterie)
TRACKLIST
1) The Fourth and Final Horseman
2) The Poison of Mankind
3) Hellride
4) Time for War
5) Another Star Means Another Death
6) Dragonriders
7) Guardian Angel
8) Throne of Skulls
9) The Brotherhood of Wolves
10) Destiny
DISCOGRAPHIE
Lonewolf -
The Fourth and Final Horsemen
Lonewolf est une groupe de heavy/speed allemand. Ha non ! Pardon ! Ils sont français ! Cela en serait presque étonnant tant l’influence du metal germanique imprègne la musique du groupe grenoblois. On pense fort à Grave Digger ou Running Wild, voire même Gamma Ray. The Fourth and Final Horsemen, sixième opus de la formation, sort à peine un an après Army of the Damned. Vue la musique jouée, peu de chances de voir une quelconque grande évolution s’amorcer. Mais que valent ces nouvelles compositions ?
L’album démarre directement sur un riff hyper accrocheur. Voilà que le morceau éponyme démarre. Sans être transcendant, il annonce la couleur. On part sur un cheval, l’épée tirée et on part en guerre. Le tout est épique et les amateurs du genre y trouveront leur compte. Mais dès le deuxième morceau, "The Poison of Mankind", on passe un cran au-dessus. Quelques arpèges en introduction, un chant puissant, et tout explose! Le solo est intéressant et le morceau bien plus accrocheur. Clairement l’une des grandes réussites de l’album. Ce dernier possède avant tout des morceaux heavy. Beaucoup de mid-tempo s’amoncellent, et les morceaux speed se font finalement rares ("Hellride" et l’excellent "Throne of Skulls"). C’est clairement l’évolution de cet album : les morceaux rapides laissent du terrain aux morceaux plus lents. Ce n’est pas forcément un mal, car Lonewolf maîtrise bien le côté heavy, à l’instar de ce "Time For War", lourd et lent, qui possède une ambiance façon Mines de la Moria. Et le groupe nous assène des refrains épiques et entêtants avec une facilité déconcertante. Car, si le son de l’album est bon, il est très brut. Deux guitares, une basse, une batterie, un chanteur… Le groupe se suffit à lui-même et ne cherche aucun artifice pour booster sa musique. Le chanteur, Jens Börner, chante ses refrains tueurs tout seul, souvent sans chœur, et pourtant on serait prêt à le suivre avec notre marteau de guerre pour chasser les dragons dans la montagne. Quel charisme !
Difficile donc de passer à côté de ce chanteur au timbre particulier. Sa voix est rugueuse et puissante, pleine d’autorité. Cela ne plaira pas à tout le monde, car on peut trouver le tout un peu forcé. Mais c’est justement l’atout indéniable de Lonewolf : son chanteur est capable de soutenir n’importe quel chant à lui seul. Que dire de l’intro de "The Poison of Mankind" où il explose l’auditoire de la force de son chant ? On en oublierait presque les guitares, qui pourtant sont réussies. Bien qu’assez classiques, elles assènent des riffs très accrocheurs. Derrière les rythmiques classiques, les parties leads sont nombreuses, et certains solos valent vraiment le coup. Alors certes, l’originalité n’est pas de mise. Mais malgré tout, le groupe possède des compositions variées. Les morceaux sont bien identifiés, et après plusieurs écoutes, on se rend compte que Lonewolf arrive à apporter suffisamment de petits changements dans ses morceaux pour que l’auditeur ne se lasse pas. "Another Stars Means Another Death" et ses arpèges amènent un peu d’émotion qui sera balayée ensuite par l’entraînant et joyeux "Dragonriders". Et le lourd "Guardian Angels" montre encore une nouvelle facette du groupe, plus sombre. L’album passant, on s’aperçoit que tous les morceaux sont accrocheurs et le niveau des compos ne faiblit jamais. Et c'est assez rare pour être signalé !
Aux premières écoutes, The Fourth and Final Horsemen laisse forcément un peu dubitatif. Du heavy/speed allemand cliché ne déclenche pas forcément un enthousiasme béat à qui n’est pas pleinement fan du genre. Mais force est de constater que, les écoutes s’accumulant, l’album dévoile une certaine richesse et, surtout, une efficacité de tous les instants. Si vous aimez le genre, vous adorerez à coup sûr cette musique épique et rugueuse. Comme quoi on peut faire une musique clichée sans tomber dans le ridicule. Du beau travail !