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CHRONIQUE PAR ...

103
Amdor
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Louis Lafitte
(chant)

-David Schonbackler
(guitare)

-Nicolas Becuwe
(guitare)

-Benoît "Bono" Jean
(basse)

-Jonathan "Sangli" Juré
(batterie)

TRACKLIST

1) Abyssum Invocatis
2) Absorbing the Masse
3) The Faceless One
4) Beyond the Stellar Remnants
5) The Scourge
6) Enlightening the Unknown
7) Apex


DISCOGRAPHIE


Insain - Enlightening the Unknown
(2014) - brutal death - Label : Kaotoxin



Se retirer au sommet de son talent c’est classe… Mais en même temps ça fait mal au cœur quand on voit à côté que toutes ces formations qui s’évertuent à sortir inlassablement un album chiant tous les deux ans, elles, ne semblent pas vouloir s’arrêter un jour d’encombrer le paysage métallique à coup de sorties sans éclat. Insain ne fait assurément pas partie de ces derniers, mais bel et bien de ceux qui s’arrêtent avant de devenir ringard. Mais là, on ne peut s’empêcher de penser que ça fait quand même un peu tôt…

« Au plus une étoile est massive et lourde, au plus sa mort sera rapide, au plus sa fin sera sombre », ainsi commence le communiqué de Kaotoxin à propos de Enlightening the Unknown. Et le moins qu’on puisse dire c’est que ça résume assez bien la situation puisque cet EP est bel et bien déjà le chant du cygne des franciliens, après seulement un album, le bon Spiritual Rebirth datant déjà de 2010 qui était resté très confidentiel malgré toutes ses qualités. Entre temps, ça a été la galère avec notamment Jonathan Juré, le batteur, victime d’un accident de voiture l’année suivante qui l’a rendu incapable de jouer pendant quelques temps, expliquant l’attente de quatre ans entre les deux sorties, pause qui n’aura en tous cas pas eu raison de la hargne et du talent du combo qui avait à cœur de partir sur une bonne note, comme en témoignent ces nouvelles compositions. Au programme, du death brutal donc, à inspiration américano-polonaise dans la plus pure tradition du genre, avec gros riffs en pagaille et leads techniques à la manière des grands pontes du genre et avec une efficacité à toute épreuve. Rangée l’originalité mais impossible pour autant de s’ennuyer pendant ces 25 minutes où s’enchaînent des plans tous aussi bons les uns que les autres, à la fois violents et suffisamment variés pour maintenir en haleine n’importe quel amateur du genre avide de sensations.
Car des sensations, Insain en procure (et des bonnes) et n’a certainement pas à rougir face à la concurrence grâce à la vélocité du jeu de ses musiciens, aux grunts tout à fait maîtrisés de son frontman, mis bien en avant dans un mix (made in 16th Cellar Studio, qui s’est déjà occupé de pointures comme Fleshgod Apocalypse ou Hour of Penance) qui semble toutefois avoir un peu noyé la basse dans le flot de puissance. Et puisqu’on en est à parler du chant, moment est venu de parler du featuring de Daniel Neagoe, le maître à penser de Eye of Solitude, une autre des pépites signées sur le même label et qui est à l’origine d’un des tous meilleurs albums de 2013. Auteur des incantations ésotériques sur l’intro, "Abyssum Invocatis", mais aussi et surtout d’une performance hallucinante et de grande classe (comme à chaque fois avec lui) sur le morceau éponyme, le Roumain nous offre une nouvelle démonstration de ses grognements absolument monolithiques, parmi les tous meilleurs de la scène extrême actuelle (rien que ça) et vient sublimer le morceau qui devient alors sans aucun doute le plus marquant de la galette.


Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il y a de quoi regretter la fin d’Insain à l’écoute de cet EP posthume qui est bien la preuve que même sans réinventer un genre et sans sortir particulièrement des sentiers battus, on peut toujours, en 2014, créer des compositions qui sortent du lot et qui ne peuvent que flatter notre chauvinisme, même dans un genre qui a déjà été bien exploité. Alors, en espérant retrouver ces musiciens par l’avenir, dans d’autres formations peut-être, Enlightening the Unknown mérite d’être applaudit des deux mains.


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